L'indice français clôture à l’équilibre ce vendredi, à 8 164 points (+1,70% sur la semaine), après que plusieurs indicateurs d'inflation aient suscité quelques déceptions. Tous prix confondus, l'inflation française ressort à 3% sur un an en février, contre 3,1% en janvier et une attente fixée à 2,9% par le marché. Malgré ce ralentissement moins marqué que prévu, le CAC 40 consolide sa tendance haussière, indifférente, même face aux turbulences de la séance des quatre sorcières (voir lexique).
Outre-Atlantique, les données économiques révèlent une contraction plus sévère que prévu de l'activité manufacturière dans la région de New York en mars. Rien de trop méchant mais Wall Street fait mine de s’inquiéter de l'état de l'économie et prend quelques bénéfices sur les niveaux records, comme hier. L'indice S&P 500 cède pour l’heure 0,75% suite à une hausse des prix à la production plus élevée que prévu.
Ce vendredi a également été marqué par la potentielle baisse de la demande chinoise pour les semi-conducteurs occidentaux, avec des implications significatives pour des géants comme Infineon, STMicroelectronics et Nvidia qui voient leurs actions baisser. Les tensions technologiques entre la Chine et l'Occident continuent de peser sur le secteur des semi-conducteurs et ce n’est probablement qu’un début… Les États-Unis ont également renforcé leurs restrictions sur les livraisons de puces à la Chine. Une querelle technologique à suivre de près et qui rappelle le bras de fer commercial de l’ère Trump !
Lexique : Séance des quatre sorcières
La séance des quatre sorcières est caractérisée par l'expiration simultanée de quatre types de produits dérivés. Cette séance se produit les troisièmes vendredis des mois de mars, juin, septembre et décembre. Les produits dérivés concernés sont les options sur les indices et les actions, ainsi que les contrats à terme (“futures”) sur les mêmes catégories. Bien que les options et les futures sur les indices expirent chaque mois, créant ainsi une "séance des trois sorcières", les futures sur les actions expirent seulement tous les trois mois, conduisant à la conjonction unique des quatre expirations en une seule séance chaque trimestre.
Ces séances sont notables pour leur volatilité accrue et les volumes élevés d'échanges, car les investisseurs ajustent ou clôturent massivement leurs positions. Introduit pour la première fois en 2002 avec les contrats à terme sur actions, la "séance des quatre sorcières" est un événement surveillé de près par les investisseurs en raison de son potentiel d’influence sur les marchés financiers.