En baisse de 0,48%, le CAC 40 efface ses gains de la semaine et clôture ce soir à 8 161 points. Il sous-performe les autres indices européens, en raison de l'avertissement sur les revenus émis par Kering qui impacte négativement l'ensemble du secteur du luxe. Le groupe s’attend à une baisse de 10% de son chiffre d’affaires au premier trimestre, sa marque-phare Gucci voit ses ventes fondre de 20% sur un an. On en reparle dans la suite du Journal.
En parallèle, les investisseurs attendent désormais la réunion de la Réserve fédérale américaine, en quête d’indices sur ses intentions en matière de taux d'intérêt. Wall Street est à l’équilibre, aucune prise d’initiative n’a lieu dans ce contexte. Nous vous en parlions ces derniers jours, la Fed ne va pas baisser ses taux ce soir mais Powell prendra la parole à partir de 19h30, heure française, et ses réponses aux questions des journalistes sont particulièrement attendues…
Les valeurs : Kering et Beneteau
Kering
La pire séance de son histoire ! Kering subit une sévère chute de 11,91% ce soir, à 375,20€, à la suite d'un avertissement inattendu sur ses résultats du premier trimestre. La direction table sur une baisse de 10% du chiffre d'affaires, une contre-performance significative imputée principalement à Gucci… L’annonce a provoqué une réaction négative immédiate sur le marché, entraînant la plus forte baisse de l'histoire de Kering. Gucci, qui représente la moitié du chiffre d'affaires de Kering et près de 70% de ses bénéfices, a vu ses ventes chuter de 20% sur un an, avec un recul particulièrement prononcé en Asie-Pacifique. Le groupe peine à renouveler l'intérêt des consommateurs, malgré l'arrivée de nouvelles collections. L’action cède 7% depuis le début de l’année.
Beneteau
Beneteau affiche ce soir une hausse de 8,16% à 13,78€, stimulée par l'annonce de résultats exceptionnels pour 2023. Le fabricant de bateaux a révélé un résultat net impressionnant, en hausse de 81,4%, à 182,2 millions d'euros, et un chiffre d'affaires en hausse de 18,3%. Ces résultats record, associés à une trésorerie nette de 250 millions d'euros, illustrent la solidité financière de l'entreprise et sa capacité à générer une croissance durable. Pour 2024, le groupe s'attend à une réduction importante des stocks des concessionnaires et à une meilleure gestion de sa chaîne d'approvisionnement. Le titre gagne 11% en 2024.
Demain à la Une: Jay et les PMI
Au programme de ce jeudi, une pluie d’indicateurs d’activité économique. Les fameux indices PMI dont nous vous parlons souvent seront publiés en première estimation pour le mois de mars. Les chiffres européens sont globalement attendus en légère hausse par rapport à février, signe d’un timide rebond dans l’activité du Vieux Continent. Dans une moindre mesure, le marché surveillera également la balance commerciale japonaise et la grand-messe de la Banque centrale anglaise. Aucun changement sur ses taux n’est attendu. Quant à la volatilité provoquée par les propos de Powell, ce sera la grande inconnue ! Le banquier central américain s’exprimera en effet ce soir, après la clôture européenne. Reste à savoir comment les indices boursiers réagiront demain à sa conférence de presse…
Le monde d'après : Mariage entre Google et Apple ?
D’apparence, les deux géants sont des rivaux s’affrontant sur des marchés majeurs comme les systèmes d’exploitation, les navigateurs web ou encore les services de cloud. Mais un mariage ne semble désormais pas exclu autour de l’IA… Dans une démarche audacieuse, Apple explore en effet l'intégration de technologies d'intelligence artificielle de pointe pour ses iPhone, dont la solution Gemini de Google (et ChatGPT d'OpenAI / Microsoft). Son premier choix se porterait vers Alphabet (la maison-mère de Google) pour une licence lui permettant d’utiliser Gemini.
Son PDG Tim Cook a révélé que des fonctionnalités IA innovantes sont en développement pour une sortie prévue fin 2024 avec iOS 18, et promettent une fusion entre les modèles IA d'Apple et ceux de tiers pour enrichir l'expérience utilisateur. Cette stratégie d'intégration d'IA pourrait renforcer le partenariat de longue date entre Apple et Google, actuellement solidifié par un accord de recherche de 18 milliards de dollars par an. Cependant, l’alliance soulève des préoccupations réglementaires, notamment des accusations par le ministère de la Justice américain contre Google pour abus de position dominante.
