Mardi 26 mars

La Bourse traverse clairement une zone de calme absolu, faute de nouveaux catalyseurs et à l’approche de la pause pascale. Le CAC 40 signe une neuvième séance consécutive sans volatilité, en gain de 0,41% ce soir, à 8 185 points. Quelques valeurs se distinguent tout de même à la Bourse de Paris, dont Rubis et Atos, on en parle dans la suite du Journal. BNP signe une hausse de près de 3%, grâce à une recommandation favorable de Goldman Sachs.

La banque d’investissement américaine vise désormais 82,60€ sur son homologue française, soit un potentiel de hausse de près de 30%. Côté américain, Wall Street connaît également une faible volatilité en attendant les derniers chiffres de l’inflation qui seront dévoilés vendredi.

En revanche, on ne peut pas en dire autant du cacao à l’approche de Pâques… Son prix frôle désormais les 10 000$ la tonne, multiplié par deux depuis début février et par 4 en un an seulement. Désormais, son prix dépasse celui du cuivre ! En cause, les mauvaises conditions météorologiques et diverses maladies ayant affecté les cacaoyers en Afrique de l’Ouest.


Les valeurs : Rubis et Atos

Rubis

Premier du SBF 120, le spécialiste de la distribution et du stockage de produits liquides industriels est en nette progression suite à l'acquisition d'une participation de plus de 5% par Vincent Bolloré. L’information a incité le bureau d’analyses Oddo BHF à revoir sa recommandation sur le titre à la hausse. Cette prise de position de Vincent Bolloré, qui détient actuellement 5,03% des actions Rubis, a propulsé le cours de l'action de 2,6% hier, et de 12,46% ce soir, à 31,60€. Oddo est passé de neutre à “surperformance” sur la valeur, avec un nouvel objectif de cours rehaussé à 36 euros (potentiel de plus de 15%). Le titre gagne près de 40% depuis le début de l’année.


Atos

Atos signe une séance très volatile ce mardi, perdant jusqu’à 6% avant de clôturer à l’équilibre, à 1,72€. La secousse du jour fait suite à l'annonce de son entrée dans une procédure amiable de conciliation pour négocier la restructuration de sa dette. Une dette de plus de 3,6 milliards d'euros à refinancer… La décision intervient après que le groupe a publié ses résultats annuels, révélant une perte nette de 3,4 milliards d'euros, principalement attribuée à des dépréciations d'actifs et à une importante consommation de trésorerie en 2023.

Malgré une dette nette de 2,23 milliards d'euros et un mur d'emprunts à refinancer d'ici fin 2025, Atos estime avoir suffisamment de liquidités pour les douze prochains mois. Cependant, cette situation financière incertaine a entraîné une réaction particulièrement négative des investisseurs qui redoutent une éventuelle dilution des actions d'Atos. Le titre cède plus de 75% en 2024 !


Demain à la Une : Le désert !

C’est plutôt rare pour un mercredi, mais il n’y aura littéralement aucune publication économique digne d’intérêt demain… Les fêtes de Pâques décalent en effet les échéances du calendrier économique de cette semaine, et de la prochaine. VusionGroup (ex SES-Imagotag) et Esker publieront toutefois leurs résultats annuels, en dehors de la saison habituelle. La séance de jeudi sera nettement plus chargée en publications. On profite de l’occasion pour vous signaler qu’exceptionnellement, nous ne vous enverrons pas de journaux de la Bourse vendredi et lundi, le CAC 40 étant fermé pour le vendredi Saint et le lundi de Pâques.


Le monde d'après : Brésil : croissance et virage vert !

Le Brésil surprend avec une croissance économique qui dépasse les attentes, un point positif pour le président Lula. Présent dans la région, Emmanuel Macron lui rend visite ce mardi. L'an dernier, la croissance du PIB brésilien a frôlé les 3%, surpassant les pronostics des analystes qui, face à cette performance, revoient leurs prévisions à la hausse pour 2024. L'amélioration du marché du crédit et la baisse du chômage sous les 8% sont les principaux moteurs de cette croissance qui reflète un équilibre délicat entre la stimulation de la consommation, l'augmentation des dépenses publiques et la préservation de l'équilibre budgétaire.

Par ailleurs, le Brésil se distingue dans le domaine de la finance verte, avec le lancement de son premier emprunt souverain orienté vers le développement durable, une initiative applaudie visant à financer sa transition écologique. L'objectif est de décarboner l'économie locale. Cette démarche s'aligne avec les objectifs climatiques internationaux, promettant une collaboration fructueuse entre Macron et Lula sur les questions de transition climatique. Sur le reste… c’est moins sûr !


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