Mardi 02 avril

Après un week-end prolongé, le CAC40 reprend son souffle et clôture ce soir à 8 130 points, en baisse de 0,92%. Ce matin, la séance commençait pourtant bien, grâce aux bons résultats de l’inflation américaine, publiés vendredi. L’indice PCE Core a confirmé son ralentissement, à 2,8% sur un an en février, son plus bas niveau depuis 2021, contre 2,9% en janvier. C’est l’indicateur le plus surveillé par la Fed qui devrait abaisser une première fois ses taux en juin.

Et patatras ! Les tensions au Moyen-Orient ont entraîné une flambée des prix du pétrole, vers ses sommets de 2024. Cette hausse des prix est alimentée par une combinaison de facteurs, on en reparle dans la suite du Journal. Le Brent gagne pour l’heure 1,1% à 88,8$ le baril, flirtant avec les 90$ pour la première fois depuis octobre, tandis que le WTI américain dépasse les 85$.

La situation géopolitique actuelle, avec des frappes israéliennes en Syrie, ravive les craintes d'une extension du conflit au Moyen-Orient. Sur le marché actions, Total (+3,92%) bénéficie de cette hausse des cours de l’or noir, au même titre que Vallourec et Technip Energies, (respectivement +1,57% et +0,21%). Dans la suite de l’édition, on revient également sur le cas de Voltalia qui s’envole ce soir de plus de 10%. On a beaucoup de choses à vous dire dans ce Journal, bonne lecture !


Les valeurs : Total et Voltalia

Total

Total atteint un niveau record ce mardi, en gain de 3,92% au fixing. Le titre finit premier du CAC, à 65,96€, et a limité les pertes de l’indice français en tant que deuxième plus grande capitalisation (derrière LVMH). En cause, la hausse des cours du pétrole alimentée par les tensions au Moyen-Orient et quelques signes économiques positifs en Chine et aux États-Unis.

Les craintes géopolitiques après des frappes aériennes israéliennes en Syrie ont en effet exacerbé les tensions sur l'approvisionnement en pétrole, entraînant le baril de Brent sur son plus haut niveau de l’année, au-dessus des 88$. En parallèle, la bonne tenue de l'activité manufacturière des deux superpuissances a également contribué à stimuler la demande de pétrole. Depuis le début de l’année, Total gagne 7% en Bourse.


Voltalia

On reste dans le secteur énergétique avec le fleuron français des renouvelables, Voltalia, en hausse de 9,30%, à 7,17€. Ses résultats annuels viennent d’être publiés et ils sont très bons ! Les nouvelles centrales d'énergie renouvelable de Voltalia ont contribué à une augmentation de ses marges, soutenues par une hausse de la production et des cessions d'actifs.

Malgré une baisse marquée en Bourse depuis le début de l’année, le groupe a confirmé ses objectifs pour 2024 et ses perspectives financières à horizon 2027. Dans le détail, Voltalia vise un Ebitda de 255 millions d'euros en 2024 et a confirmé un objectif de 475 millions d'euros en 2027, tout en prévoyant 5 gigawatts de capacités en exploitation ou en construction d’ici là. Toutefois, son titre est très volatil en Bourse et perd 30% depuis le début de l’année.


Demain à la Une : Inflation européenne à 11h

Au programme de ce mercredi, l’inflation de la zone euro. Pour le mois de mars, elle est une nouvelle fois attendue en recul, à 2,5% sur un an tous prix confondus (contre 2,6% en février). Depuis le début de l’année, elle oscille autour de ce niveau, globalement au plus bas depuis mi-2021. L’objectif très arbitraire de la BCE (2%) n’est donc plus très loin… Un résultat inférieur devrait relancer la hausse des indices boursiers, et les spéculations sur le nombre de baisses de taux européens dans les prochains mois.

Hors prix de l’énergie et de l’alimentation, l’indice IPC Core devrait baisser à 3% selon le marché (vs 3,1%). Côté américain, Wall Street surveillera surtout les nouveaux indices d’activité des services, également pour le mois de mars. Ils devraient ressortir en légère baisse par rapport à février selon le consensus, confirmant le ralentissement de l’économie. Enfin, le rapport ADP sera publié, on en reparle dans le lexique.


Le monde d'après : 30% !

La transition énergétique franchit un seuil important en France, avec plus de 30% de la consommation électrique désormais fournie par les énergies renouvelables (“ENR”). C’est une première dans l'histoire du pays et le fruit de l'expansion des installations éoliennes et des panneaux solaires. Bien que l'hydraulique reste la première des énergies renouvelables en proportion en France, le dynamisme de l'éolien et du solaire illustre une diversification énergétique prometteuse.

Par rapport à ses voisins européens, la France affiche tout de même un retard dans l'adoption des ENR, avec des disparités régionales marquées, dues à la diversité géographique et climatique du territoire. Alors que certaines régions se distinguent par leur production éolienne ou solaire, l'Hexagone peine à rattraper des pays comme l'Allemagne, l'Espagne ou le Portugal, où les renouvelables représentent une part plus substantielle de la production électrique globale.

Cet écart met en lumière la nécessité d'accélérer le déploiement des renouvelables pour atteindre les objectifs de transition énergétique, un enjeu crucial pour l'avenir du pays, dans le contexte global de lutte contre le changement climatique et de souveraineté énergétique.


Lexique : Le rapport ADP

Le rapport ADP (Automatic Data Processing) est un indicateur économique important aux États-Unis. Il fournit des informations sur l'emploi privé, hors agriculture, dans le pays. En substance, ce rapport offre un aperçu mensuel du nombre d'emplois créés dans le secteur privé, excluant les emplois agricoles. Réalisé par la société ADP en collaboration avec Moody's Analytics, ce rapport est souvent considéré comme un prélude au rapport mensuel sur l'emploi du Bureau of Labor Statistics, connu sous le nom de rapport sur l'emploi non agricole (ou “NFP”).

Le rapport ADP est publié deux jours avant les NFP, offrant ainsi aux investisseurs, économistes et décideurs une estimation préliminaire de la santé du marché du travail américain. Les investisseurs scrutent attentivement ces chiffres car l'emploi est un indicateur-clé de la santé économique globale. Une croissance de l'emploi est généralement considérée comme positive pour l'économie et peut influencer les décisions des investisseurs, des entreprises, des politiques et des responsables de la Banque centrale américaine.

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