Ce mardi, le CAC 40 efface les gains réalisés la veille, en perte de 0,86%, à 8 049 points. Et pour une raison rassurante !
Les marchés : La défense fait plier le CAC !
Ce mardi, le CAC 40 efface les gains réalisés la veille, en perte de 0,86%, à 8 049 points. Et pour une raison rassurante ! La situation géopolitique se détend quelque peu au Moyen-Orient, faisant reculer les grandes valeurs du secteur de la défense et de l’aéronautique en Bourse. Bien sûr, ce propos est très précaire et doit encore être confirmé dans les prochains jours. Le Hamas étudie en effet une proposition de trêve qui pourrait déboucher sur la libération d’otages israéliens. L’annonce fait suite au retrait partiel de Tsahal de la bande de Gaza.
Traditionnellement, les regains de tensions font grimper les actions du secteur de la défense car ils sont synonymes de nouvelles commandes. Et inversement, en cas d’annonces favorables à une détente. Ce soir, Thales (-4,89%), Airbus (-3,44%), Dassault Aviation (-3,52%) et Safran (-2,12%) signent les principales baisses de la Bourse de Paris, entraînant dans leur sillage le CAC. Le mouvement est global, des reculs similaires sont notables en Allemagne, en Grande-Bretagne et aux États-Unis.
Les valeurs : Biomérieux, Atos et Biophytis
Biomérieux
En tête du SBF 120, bioMérieux grimpe de 8,59%, à 106,20€. L’expert des diagnostics médicaux ouvre le bal de publication des résultats en France. Et ça commence plutôt bien, avec des résultats supérieurs aux attentes et un plan stratégique ambitieux jusqu'en 2028. Le chiffre d'affaires atteint 965 millions d'euros au premier trimestre, en hausse de 9,8% sur un an. Cette performance est due à la croissance de sa division de biologie moléculaire.
La société reconduit ses objectifs annuels de croissance des ventes, compris entre 6% et 8%. En parallèle, elle présente son plan “GO 28”, visant une croissance organique annuelle moyenne de 7% jusqu'en 2028, avec un objectif de résultat opérationnel courant fixé à 20% du chiffre d'affaires d’ici là. Le titre gagne plus de 5% depuis le début de l’année.
Atos
Suite du feuilleton. La réalité rattrape Atos après son envol de près de 20% hier. Ce soir, le titre cède en effet 13,64%, à 1,99€, bon dernier du SBF. Le plan de refinancement tant attendu a été dévoilé ce matin : Atos a besoin d’1,2 milliard d'euros pour les deux prochaines années afin de réduire sa dette brute de 2,4 milliards d'euros. Le groupe prévoit une baisse progressive de sa croissance et de sa rentabilité jusqu'en 2027. Pour obtenir ces liquidités, il recherche des financements externes et envisage des conversions de dettes en capital.
Cette annonce entraînera une dilution potentiellement très importante pour les actionnaires actuels. Pour l’heure, un financement de 450 millions d'euros a été sécurisé en attendant la mise en place du refinancement complet… En pleine débâcle, le groupe cède plus de 70% en Bourse depuis le début de l’année et plus de 95% sur trois ans.
Biophytis
La biotech française Biophytis, éligible au PEA-PME, gagne 3,85% ce soir, à 0,003€, après l'annonce d'un nouveau programme clinique pour le traitement de l'obésité. Le groupe va tester un médicament qui vise à préserver les fonctions musculaires chez les patients obèses. Les premières personnes traitées ont déjà montré des résultats prometteurs dans des études précliniques. Avec un marché de traitement de l'obésité en forte croissance, estimé à 6 milliards de dollars en 2023 et attendu à 100 milliards de dollars d'ici 2030 (en croissance annuelle de 42% en moyenne !), Biophytis espère positionner son médicament comme une référence incontournable. Le titre cède toutefois 40% en 2024...
Demain à la Une : Petit rebond de l'inflation US ?
La principale actu de demain sera comme bien souvent américaine. Les derniers chiffres de l’inflation seront publiés et ils vont cristalliser l’attention, alors que les marchés hésitent plus que jamais sur le calendrier et le nombre de baisses de taux que réalisera la Fed dans les prochains mois. Tous prix confondus, un léger rebond de l’inflation est attendu à 3,4% sur un an en mars (contre 3,2% en février). Hors prix de l’énergie et de l’alimentation, l’inflation sous-jacente devrait en revanche continuer de se tasser selon le consensus, à 3,7% (vs 3,8%). En cas de résultats inférieurs, on devrait assister à une nouvelle hausse des indices boursiers, les investisseurs faisant alors le pari de baisses de taux prochaines.
Le monde d'après : Une pluie de milliards !
La saison de versement des principaux dividendes annuels va bientôt démarrer. Elle s’annonce exceptionnelle, avec une pluie de récompenses pour les actionnaires du CAC, estimée à 70 milliards d'euros pour 2024. Cette générosité sans précédent est le fruit d'une année fructueuse pour les poids lourds du marché, avec des entreprises comme LVMH et BNP Paribas menant le bal des annonces de dividendes en nette augmentation. En plus de récompenser leurs actionnaires, ces géants français montrent qu'il est possible de concilier investissements record et distributions généreuses. Deux pratiques parfois jugées comme incompatibles.
2024 promet donc d'être une année très lucrative pour les actionnaires, avec une croissance attendue de nombreux dividendes, en accord avec des résultats de bénéfices également historiques. L'envolée du dividende de LVMH à 13 euros, en croissance annuelle de 17% en moyenne depuis cinq ans, illustre bien cette tendance exceptionnelle, tout comme l'augmentation de 18% annoncée par BNP Paribas pour cette année. Avec des prévisions de dividendes en hausse pour la majorité des poids lourds de l'indice français, vous l’aurez compris : les marchés anticipent un cru… exceptionnel !
