Les marchés : Les marchés se calment...
La Bourse de Paris marque une pause ce soir après cinq séances consécutives de hausse, cédant 0,22% pour clôturer à 7 486 points. Les investisseurs digèrent les chiffres d'inflation de la zone euro, conformes aux attentes en juillet. En Europe, Voltalia plonge de près de 15% après l'annonce de restrictions sur sa production au Brésil, ce qui pourrait fortement impacter son résultat. On vous donne plus de détails dans la suite de l'édition.
Les marchés mondiaux sont restés prudents ce mardi, en attendant les déclarations des banquiers centraux, en particulier de Jerome Powell à Jackson Hole ce vendredi. Sur le front des matières premières, les prix du pétrole continuent de fléchir, affectés par les perspectives économiques incertaines en Chine et par les discussions en cours sur un potentiel cessez-le-feu à Gaza. En revanche, l'or, dopé par les anticipations de baisse des taux d'intérêt, a atteint un nouveau sommet historique à plus de 2 530 dollars l'once.
Les valeurs : Renault, Voltalia et Crossject
Renault
Premier du CAC 40, Renault gagne 1,44% ce soir, à 42,36€. Les premières livraisons de son nouveau modèle familial, le Symbioz, débuteront dès le mois de septembre. Ce véhicule polyvalent, positionné entre le Captur et l'Austral, vise le segment très concurrentiel des voitures moyennes, qui représente 39% du marché européen. La commercialisation de ce nouveau modèle avait débuté en mai dans plusieurs pays européens. Renault, qui poursuit son offensive sur les segments moyens de gamme, prévoit de lancer sept nouveaux véhicules d'ici 2025, dont le Symbioz en entrée de gamme. Depuis le 1er janvier, Renault gagne 15% en Bourse.
Voltalia
L’action du producteur d’électricité renouvelable chute lourdement ce mardi : -18,23% à 8,70€. En cause, l'annonce de restrictions de production électrique au Brésil. De quoi peser à hauteur de 40 millions d'euros sur le résultat annuel du producteur français. Ces limitations, ou "écrêtements", ciblent principalement les énergies renouvelables intermittentes, affectant lourdement la production de Voltalia, notamment dans le nord-est du pays d’Amérique latine.
L'entreprise avait déjà été confrontée à des difficultés similaires en 2023, après une coupure d'électricité majeure au Brésil, qui avait conduit à une révision à la baisse de ses prévisions financières. Pour faire face à cette situation, Voltalia, aux côtés d'autres producteurs, cherche à obtenir des compensations financières et discute avec les autorités brésiliennes pour limiter les impacts de ces écrêtements. Malgré tout, la direction reste confiante quant à ses objectifs de long terme. Désormais, le titre cède 16% depuis le début de l’année.
Crossject
Éligible au PEA-PME, la biotech de Dijon affiche une hausse de 1,83% à 2€ ce soir, après la nomination d’un nouveau directeur des opérations aux États-Unis. Spécialisée dans les médicaments d'urgence via son auto-injecteur sans aiguille, Crossject renforce ainsi ses opérations outre-Atlantique. Avec plus de 25 ans d'expérience, le nouveau directeur soutiendra les activités pré-commerciales aux États-Unis, en vue d’obtenir l'autorisation de mise sur le marché d’un nouveau traitement pour les crises épileptiques. Sa nomination intervient après que Crossject ait obtenu un contrat de 60 millions de dollars des autorités américaines pour développer ce traitement. Le titre cède toutefois 58% en 2024.
Demain à la Une : 7 465 / 7 520 points
Le seul temps fort de demain aura lieu en soirée. À 20h, la Banque centrale américaine publiera le compte-rendu de sa dernière réunion de politique monétaire. Les investisseurs espèrent y déceler quelques indices sur les premières baisses de taux de la Fed, imminentes. Les séances de jeudi et vendredi seront plus chargées en nouvelles données et d’ici là, deux niveaux importants sont à surveiller sur le CAC 40. La résistance des 7 520 points et le support des 7 465 points. Demain, les volumes investis en Bourse devraient rester assez faibles, en attendant les échéances de la fin de semaine. Affaire à suivre !
Le monde d'après : AMD frappe fort !
Le géant américain des microprocesseurs poursuit son expansion stratégique dans le domaine de l'intelligence artificielle. Aujourd’hui, le groupe annonce l'acquisition de ZT Systems, un fabricant de serveurs, pour 4,9 milliards de dollars. Cet achat majeur vise à renforcer la capacité d'AMD à développer et déployer rapidement ses processeurs graphiques d'IA, en intégrant les ingénieurs de ZT Systems pour répondre aux besoins croissants des géants de l'informatique. AMD espère ainsi se positionner plus solidement face à des concurrents comme Nvidia, tout en prévoyant de se séparer de l'activité de fabrication de ZT Systems, jugée moins stratégique.
L’acquisition s'inscrit dans une série de mouvements stratégiques du fabricant de puces qui vise à renforcer sa position dans l'intelligence artificielle et les systèmes de serveurs, à l'instar de l'acquisition de l'entreprise de réseaux Pensando en 2022. En intégrant les talents de ZT Systems, AMD cherche à combler ses lacunes face à ses concurrents tout en capitalisant sur la demande croissante de la part de ses clients hyperscale (voir lexique). Cette transaction démontre clairement la détermination du groupe à rester à la pointe de l'innovation dans un marché technologique en constante évolution. Son titre gagne 1,3% à 157€ ce mardi (+7% en 2024).
Lexique: Clients hyperscale
Les clients hyperscale sont des entreprises qui opèrent à une très grande échelle, nécessitant une infrastructure informatique extrêmement vaste et flexible pour gérer d'énormes volumes de données, d'applications et de services. Ces entreprises utilisent généralement des centres de données répartis dans le monde entier, capables de supporter des millions, voire des milliards, d'utilisateurs simultanés.
Les clients hyperscale sont typiquement des géants technologiques comme Amazon Web Services (AWS), Google, Microsoft (Azure), Facebook, ou Alibaba qui offrent des services cloud, de recherche, de médias sociaux, de commerce en ligne, ou de streaming vidéo. Pour répondre à leurs besoins, ces entreprises requièrent des systèmes de serveurs et des solutions informatiques capables de s'adapter à des demandes fluctuantes, d'assurer une disponibilité constante et de gérer des volumes de données massifs, tout en optimisant leurs coûts et leur efficacité énergétique.
