Les marchés : Wall Street entraîne le CAC
Cet après-midi, la Bourse de Paris a trouvé un léger soutien à l’ouverture de Wall Street, permettant au CAC 40 de clôturer en hausse de 0,48%, à 7 578 points. Désormais, ses performances hebdomadaire et annuelle ressortent toutes deux à +0,5%.
Aux États-Unis, Wall Street continue d’afficher de nouveaux records, avec un S&P 500 à 5 811 points (+0,5%). En revanche, le Nasdaq ne progresse “que” de 0,2%, pénalisé par la spectaculaire chute de Tesla (-8%). Nous revenons sur cette sanction dans l’édition de ce soir. Du côté des entreprises, JP Morgan bondit de 5% après des résultats trimestriels solides, tandis que Wells Fargo s’envole de 6%. Les prévisions de bénéfices par action américaine ont été réduites à environ 4% pour le troisième trimestre, ce qui laisse de la place aux entreprises pour dépasser ces attentes et annoncer des résultats meilleurs que prévu.
Sur le plan macroéconomique, l’indice de confiance des consommateurs américains, calculé par l’Université du Michigan, recule légèrement à 68,9 en octobre, contre 70,1 en septembre, reflétant un moral en légère baisse. Les prix à la production aux États-Unis ont ralenti à 1,8% sur un an en septembre, légèrement au-dessus des attentes des analystes, de bon augure pour un ralentissement plus prolongé de l’inflation.
En Chine, les investisseurs attendent la conférence prévue demain du ministre des Finances, après une semaine volatile sur les marchés asiatiques. Les attentes sont grandes suite au dernier volet du plan de relance économique annoncé mardi et jugé insuffisant par les marchés financiers. D’ailleurs, nous vous réservons un article spécial sur les actions chinoises dans l’édition de ce week-end.
Enfin, l’agence de notation américaine Fitch dévoilera ce soir sa nouvelle note de la dette française… Affaire à suivre !
Les valeurs : Stellantis et Tesla et 2CRSI
Stellantis
Ce soir, nous vous parlons des baisses de deux constructeurs auto, et pas des moindres ! On commence avec Stellantis, en difficulté après le remaniement de son état-major. Son emblématique directeur général Carlos Tavares partira à la retraite en janvier 2026. L’annonce intervient alors que l'entreprise traverse de fortes turbulences, dont un avertissement sur ses résultats financiers. Nous vous en parlions le 30 septembre, Stellantis a en effet abaissé ses prévisions pour 2024, anticipant une marge opérationnelle comprise entre 5,5% et 7%, bien en deçà des 10% espérés.
Le groupe peine particulièrement en Amérique du Nord, son principal marché, où il rencontre des difficultés à gérer ses stocks. La direction prévoit un flux de trésorerie libre négatif de -10 milliards d’euros pour 2024, ce qui a bien sûr provoqué une chute de confiance des investisseurs, déjà inquiets quant à la concurrence chinoise. Ce soir, le titre signe la plus forte baisse du CAC : -2,79% à 11,85€. Il perd désormais 44% sur l’année.
Tesla
Le groupe d’Elon Musk était attendu au tournant avec l’annonce de son robot-taxi. Patatras ! Le Cybercab présenté lors de l’événement We Robot à Los Angeles n’a pas du tout convaincu Wall Street. Le véhicule autonome à deux places, sans volant ni pédales, devrait être commercialisé d’ici 2027 pour moins de 30 000 dollars, sous réserve des autorisations réglementaires. Elon Musk a également présenté son Robovan, un module capable de transporter 20 personnes, sans toutefois donner de calendrier précis pour sa mise sur le marché.
Si certains analystes ont salué la vision futuriste de Tesla, beaucoup d'autres ont critiqué le manque de détails concrets. Wells Fargo évoque un "coup d'éclat avec peu de substance", tandis que Bernstein a qualifié l’événement de "décevant et étonnamment peu détaillé". Cette présentation très attendue, et visiblement ratée, entraîne une lourde chute de l’action Tesla (-7,90% cet après-midi, -11% sur l’année), sa plus forte baisse depuis août. Pour un titre valorisé environ 700 milliards de dollars, ce sont des dizaines de milliards partis en fumée en quelques heures. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, Uber et Lyft bénéficient de la déception autour de Tesla, avec des hausses respectives de 9% et 11%.
2CRSI
Ce soir, cette pépite tech éligible au PEA-PME bondit de 8,48% à 3,90€, grâce au lancement de son nouveau serveur informatique. Il utilise un système de refroidissement innovant qui permet de réduire la chaleur en intégrant 8 processeurs graphiques Nvidia dans un espace réduit, une première mondiale.
Cette technologie répond aux besoins croissants de l'intelligence artificielle et des calculs complexes, tout en consommant moins d'énergie, un point crucial face aux enjeux environnementaux actuels. Son lancement confirme la position du groupe français comme un acteur important dans le domaine des serveurs puissants et écologiques. L'action de 2CRSI s’envole de plus de 150% cette année.
Le monde d'après : Votre futur assistant ?
Si l'événement We Robot n’a pas fait l’unanimité, une annonce a toutefois marqué les esprits : le robot humanoïde Optimus. Musk a affirmé qu'il sera "le produit le plus demandé de tous les temps", car il sera un assistant polyvalent à domicile capable de s’occuper des enfants, de tondre la pelouse ou même de devenir un compagnon de jeu. Durant la présentation d’hier, des robots déambulaient aux côtés de sa nouvelle voiture autonome, interagissant avec les invités et participant à des jeux comme pierre-papier-ciseaux. Allez voir les images, c’est assez troublant. Cependant, certains experts restent sceptiques quant au fait que l'intelligence artificielle soit la seule à piloter ces machines…
L'ambition de Musk est claire : faire d'Optimus un incontournable des foyers dans les prochaines années, avec un prix estimé entre 20 000 et 30 000 dollars. La concurrence devient toutefois rude sur le marché des robots humanoïdes, avec des géants comme Honda et Boston Dynamics également bien positionnés. Pour ceux qui souhaitent capitaliser sur cette avancée technologique, un fonds dédié à la robotique pourrait offrir une excellente opportunité d’investissement.
