Jeudi 28 novembre

Les marchés : Le marché en soldes pour le Black Friday ?

La Bourse de Paris reprend des couleurs ce soir, le CAC 40 se hisse à 7 179 points, profitant d'un rebond de 0,51%. Après une semaine chahutée, cet élan fait du bien aux investisseurs européens. L'absence des opérateurs américains pour Thanksgiving laisse le champ libre aux marchés du Vieux Continent, qui tentent d'effacer une partie des pertes accumulées, notamment sous le poids de la crise politique française.

Le secteur bancaire, qui avait nettement reculé hier, amorce un timide rebond. À Paris, Société Générale avance de 1,81%, BNP Paribas de 0,92%, AXA de 0,90% et Crédit Agricole de 0,44%. Un rebond qui reste néanmoins fragile, les incertitudes politiques et économiques étant loin d’être levées !

Du côté des matières premières, le pétrole reste à l'équilibre aujourd’hui, autour des 73$ le baril de Brent. Initialement prévue ce dimanche, la réunion de l'OPEP+ (voir lexique) a finalement été reportée au 5 décembre. Cette attente maintient une certaine tension sur les cours de l'or noir, les investisseurs scrutant les signaux susceptibles d'influencer la production mondiale.


Les valeurs : Casino, Rémy Cointreau et LDC

Casino

Largement premier du SBF 120, Casino s’envole de 25,77% ce soir, à 1,43€. L'Autorité de la concurrence a validé, sous condition, la cession de 200 magasins du groupe stéphanois à Intermarché. Le feu vert n’est pas total, 11 points de vente devront être vendus à des concurrents pour garantir un choix suffisant aux consommateurs. Ce n’est pas une première, en janvier, une transaction similaire sur 61 magasins avait été autorisée, avec là aussi des obligations de cession.

Résultat : certains supermarchés ont déjà changé de bannière, passant sous l’enseigne Carrefour. Pour Casino, ce plan de cession est une bouffée d’oxygène dans une période de restructuration intense. Pour Intermarché, c'est une opportunité de renforcer son maillage territorial, à condition de respecter les règles du jeu. La grande distribution reste un secteur sous haute surveillance, l’Autorité veille au grain pour éviter toute concentration excessive, et les consommateurs espèrent, eux, que la concurrence jouera en leur faveur. Le titre Casino s’effondre de plus de 95% depuis le 1er janvier…


Rémy Cointreau

Ce sont les montagnes russes pour Rémy Cointreau ! Ce jeudi, l'action a d'abord plongé de 5% avant de rebondir violemment, clôturant en gain de 2,96% à 59,10€. Pourquoi ce grand écart ? Une annonce en demi-teinte : des ventes en chute libre mais un message d'espoir pour l'avenir. Le constat est sévère, les ventes annuelles devraient reculer de 15 à 18%, bien plus que les prévisions des analystes (10,6%). L'Amérique, marché clé du groupe, reste sous pression, avec des stocks de spiritueux au plus bas, plombés par une inflation tenace et des taux d'intérêt élevés. Et la Chine, elle aussi, est en perte de vitesse.

"Le pire est derrière nous" selon le DG du groupe qui a évoqué une reprise à venir aux États-Unis. En attendant, Rémy Cointreau s'accroche à son plan de réduction des coûts, qui a déjà limité la casse au premier semestre. Le défi pour convaincre les investisseurs est de prouver que la spirale des révisions à la baisse est terminée et que la croissance à moyen terme sera bien réelle. Les prochains mois seront décisifs pour valider ce scénario. Depuis le début de l’année, le titre perd 48%.


LDC

Le leader européen de la volaille, éligible au PEA-PME, progresse de 1,29% à 64,50€, malgré un chiffre d'affaires semestriel en légère baisse de 1,2% à 2,98 milliards d'euros. Sans surprise, ses résultats confirment une pression sur les marges, notamment à l’international, mais le groupe maintient ses objectifs annuels pour 2024-2025 : 6,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires et une marge opérationnelle de 5%. LDC poursuit avec détermination son plan stratégique 2026-2027, visant 7 milliards d'euros de revenus et 560 millions d'euros de marge avant impôts. Sept acquisitions, dont Pierre Martinet et Routhiau, viennent renforcer sa diversification, notamment dans le segment traiteur. Une exécution solide et cohérente, qui permet au titre de limiter ses pertes à 8,5% depuis le début de l’année.


Demain à la Une : Inflation & croissance

Les investisseurs américains devraient faire le pont demain. Wall Street n’ouvrira ses portes que pour une demi-séance, traditionnellement faible en volumes boursiers. Sur le front économique, on attend surtout les derniers chiffres de l’inflation et de la croissance en France. Le marché table sur une inflation en léger rebond, à 1,5% sur un an en novembre (vs 1,2% en octobre). La croissance devrait également rebondir, à 1,3% sur un an au troisième trimestre (1% au T2). Même son de cloche pour l’inflation de la zone euro, attendue à 2,3% contre 2% en octobre. En cas de poursuite du rebond sur le CAC, le principal objectif pour les acheteurs est fixé sur les 7 250 points. Et le support le plus proche à 7 170.


Le monde d'après : +1% de croissance grâce à l'IA ?

L’intelligence artificielle est en train de transformer le secteur financier comme jamais auparavant. Chatbots, analyse de données massives, gestion automatisée des risques : les opportunités sont gigantesques. En France, l’IA pourrait ajouter 1% de croissance annuelle au PIB dans la prochaine décennie. Mais attention, la fête a un prix. Gouvernance, transparence, consommation énergétique et surtout régulation sont les mots-clés pour éviter les dérapages d’une technologie aussi puissante que déstabilisatrice.

Le vrai défi, c’est l’encadrement. L’Union européenne, pionnière sur le sujet, a mis en place l’AI Act, le premier cadre législatif mondial sur l’IA, avec des règles spécifiques pour le secteur financier. En France, l’ACPR a la tâche délicate de superviser ces technologies pour garantir une "IA de confiance". Pendant ce temps, les cybermenaces se multiplient, et la régulation devient une course contre la montre pour protéger les consommateurs face aux "boîtes noires" et aux risques d’erreurs algorithmiques. L’enjeu est de taille : transformer la finance sans en perdre le contrôle. Et clairement, les États-Unis et la Chine n’auront pas du tout le même cadre réglementaire.

Si vous voulez profiter de cette révolution technologique, il existe des moyens pour investir efficacement et simplement. Le fonds Echiquier Artificial Intelligence est incontournable. En 2023, il a généré une performance remarquable de +52,36%, contre +39,15% depuis le 1er janvier 2024 (à la clôture de mardi). En cumulé, sa performance ressort à 84,65%* sur cinq ans.


Le lexique : OPEP ET OPEP+

L'OPEP désigne l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, une organisation intergouvernementale regroupant 13 pays dont l'objectif principal est de coordonner et de réguler la production mondiale de pétrole afin d'en stabiliser les prix. L'OPEP+, apparue en 2016, regroupe les pays membres de l'OPEP et 10 autres pays producteurs de pétrole non-membres de l'Organisation, dont la Russie, le Kazakhstan et le Mexique. Son objectif est similaire à celui de l'OPEP, mais son champ d'action est plus large, permettant une meilleure influence sur le marché pétrolier mondial. Les leaders des deux organisations sont l’Arabie saoudite et la Russie.

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