Vendredi 27 juin

Les marchés : +1,3% sur la semaine

Après plusieurs séances particulièrement calmes, les indices boursiers retrouvent des couleurs. Le CAC 40 clôture ce soir en hausse de 1,78% à 7 692 points (+1,34% sur la semaine). Retrouvez dans cette courte vidéo les niveaux à surveiller sur l’indice français la semaine prochaine. La Bourse de New York gagne encore 1% dans les premiers échanges, portée par un accord commercial entre les États-Unis et la Chine et un indice d’inflation conforme aux attentes. Le S&P 500 inscrit un nouveau record en séance à 6 180 points, effaçant les pertes liées à la guerre commerciale.

L'accord sino-américain, confirmé par Pékin, prévoit une levée partielle de mesures restrictives et une accélération des exportations chinoises de terres rares vers les États-Unis. On en reparle dans la suite de cette édition. Côté macroéconomie, l’indice américain PCE, référence pour la Fed, indique une inflation de 2,3% sur un an en mai, tous prix confondus. La surprise vient plutôt de son équivalent “Core”, hors prix de l’énergie et de l’alimentation, qui ressort à 2,7% sur un an, alors que le marché tablait sur un statu quo à 2,6%. Pas de quoi éclipser la bonne nouvelle commerciale du jour !


Les valeurs : Schneider, Legrand, Publicis, Thales et 2CRSI

Schneider, Legrand et Publicis

Les marchés réagissent positivement à la décision de l'administration Trump de retirer la "revenge tax" de son projet de loi de finances. Cette mesure fiscale aurait imposé jusqu’à 20% de surtaxe les revenus des entreprises étrangères aux États-Unis, en réponse à des taxes jugées « discriminatoires » dans leurs pays d’origine.

Ce retrait constitue un véritable soulagement pour des groupes comme Schneider Electric, Legrand et Publicis, fortement implantés outre-Atlantique. En Bourse, Schneider a bondi de 6,5% ce vendredi, Legrand de 4,4% et Publicis, qui tire plus de la moitié de ses revenus des États-Unis, de 2,4%.

L’allègement de cette menace fiscale s’ajoute à des perspectives favorables liées à l’essor des datacenters, alimentés par la vague d’investissements dans l’intelligence artificielle. Un contexte porteur, notamment pour Schneider et Legrand, dont l’activité nord-américaine est en plein essor. Retrouvez ici notre objectif de long terme sur Schneider.


Thales

Malgré une annonce positive, Thales plie sous le poids de quelques prises de bénéfices, bon dernier du CAC 40 aujourd’hui dans un marché largement haussier : -1,52% à 245,80€. Thales et le norvégien Kongsberg Defence & Aerospace unissent leurs forces pour créer une co-entreprise en Norvège dédiée aux communications sécurisées. Détenue à parts égales, la nouvelle entité combinera les activités de chiffrement de Thales en Norvège et les systèmes radio de Kongsberg.

Forte de 350 employés répartis sur trois sites, elle vise à répondre aux besoins croissants des forces armées norvégiennes, de l’Otan et d’autres pays alliés. L’objectif est d’atteindre un chiffre d’affaires de 254 millions d’euros d’ici la fin de la décennie. Depuis le début de l’année, Thales s’envole de 78% en Bourse ! Récemment, nous avons émis une recommandation de court terme sur le titre, à retrouver ici.


2CRSI

Le fabricant français de serveurs informatiques s’envole à la Bourse de Paris (+27,43% à 6,83€), porté par l’annonce d’un contrat de plus de 100 millions de dollars dans l'État de New York. L’accord porte sur la fourniture de serveurs dotés de puces Nvidia, destinés à des applications d’intelligence artificielle et de calcul haute performance.

La livraison des équipements est prévue en juillet et août, marquant un démarrage prometteur pour l’exercice 2025-2026. Fort d’une demande soutenue, 2CRSI confirme son objectif de dépasser les 200 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, tout en rassurant ses actionnaires : aucune augmentation de capital n’est prévue. En gain de 71% depuis le début de l’année, le titre est éligible au PEA-PME.


Le résultat du vendredi : Le rebond de Nike

Nike amorce un virage stratégique décisif pour sortir d’une période morose marquée par des ventes en berne et une chute de 40% de son action en trois ans. Son titre s’est largement fait distancer en Bourse ces dernières années par l’allemand Adidas. En recentrant son activité sur le sport de performance, après une incursion jugée excessive dans le lifestyle, le géant américain des équipements sportifs a su rassurer les marchés.

Malgré un chiffre d'affaires en recul de 11% et un bénéfice par action en chute de 86% sur le dernier trimestre, Nike a dépassé les attentes des analystes. Résultat, le titre s’envole à Wall Street. Sous l’impulsion d’Elliot Hill, revenu à la tête du groupe en 2023, Nike renoue avec les distributeurs historiques (comme Amazon), ajuste ses stocks et relance des modèles de performance, comme la Vomero 18 ou la Pegasus.

Le dirigeant affiche sa confiance : "J’entrevois clairement la voie vers la reprise." Autre enjeu majeur : l'adaptation de la chaîne d’approvisionnement pour réduire la dépendance à la Chine, dans un contexte de tensions commerciales toujours fortes, malgré l’accord signé annoncé aujourd’hui entre Washington et Pékin. Ce vendredi, Nike s’envole de 16% à Wall Street (+21,5% sur la semaine).

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Le monde d'après : Un accord stratégique

La Maison Blanche annonce la validation d’un accord entre les États-Unis et la Chine visant à accélérer les expéditions de terres rares chinoises vers le marché américain. Cette avancée s’inscrit dans le cadre d’un apaisement des tensions commerciales entre les deux puissances.

Les terres rares, indispensables à l’industrie technologique, à la transition énergétique et à la défense, étaient au cœur des négociations entre les deux superpuissances. Washington dénonçait un volume d’expéditions insuffisant, tandis que Pékin attendait en retour un allègement des restrictions américaines sur les exportations de produits technologiques vers la Chine.

Les terres rares sont un véritable levier géopolitique de la Chine face à l’Occident. Pékin domine aujourd’hui l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. En contrôlant 70% de la production mondiale et près de 90% des capacités de raffinage, Pékin dispose d’un levier majeur dans la guerre commerciale qui l’oppose aux États-Unis et à leurs alliés.

Cette maîtrise confère à la Chine une influence considérable sur les chaînes industrielles occidentales, des véhicules électriques aux missiles en passant par l’intelligence artificielle. Pékin n’hésite pas à restreindre ses exportations pour faire pression, comme en 2025, où les livraisons vers les États-Unis ont chuté de 37%, provoquant des tensions dans l’automobile et l’industrie militaire.

Cette stratégie s’accompagne d’un renforcement de son emprise sur les entreprises étrangères, via des demandes de données sensibles et des prises de participation dans des projets internationaux. Si ce jeu d’influence accroît les risques pour les économies occidentales, il pousse aussi ces dernières à relancer leurs propres capacités de production, de recyclage et d’innovation.

Désormais, le marché attend un accord commercial plus large entre les États-Unis et la Chine.


Le lexique : Les produits structurés

Les produits structurés sont des instruments financiers qui combinent plusieurs actifs (obligations, options, dérivés) et offrent un rendement spécifique en fonction de scénarios de marché prédéfinis. Ils permettent d'ajuster le couple rendement / risque en intégrant des mécanismes de protection partielle du capital, de participation à la performance d’un sous-jacent (indice, action, taux, etc.) et des conditions de remboursement adaptées aux objectifs de l'investisseur.

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