À retenir cette semaine
En Europe, la tendance reste hésitante : le CAC 40 cède ‑0,1 %, le CAC Mid & Small recule de ‑0,5 %. Outre‑Atlantique, c’est une autre histoire : le S&P 500 grimpe de +3,1 %, et le Nasdaq s’envole de +5,0 %. Bref, c’est la fête dans la tech US, portée par l’appétit des investisseurs pour les géants du secteur, qui continuent d’alimenter un rallye spectaculaire.
TOP valeurs de la semaine
Abionyx Pharma (+22%)
La biotech toulousaine s’envole après la publication d’une étude dans la prestigieuse revue Nature validant son approche contre la septicémie. Cette infection généralisée, responsable de plus de 11 millions de morts par an est la 3ᵉ cause de décès hospitalier aux États‑Unis et reste encore sans traitement spécifique. La mise en avant du rôle protecteur de l’ApoA‑I apporte une rare crédibilité scientifique et propulse Abionyx sous les projecteurs boursiers.
Emeis (+15%)
L’exploitant de maisons de retraite confirme ses objectifs annuels après neuf mois 2025 encourageants. Après une restructuration financière douloureuse en 2024, marquée par une forte dilution, l’horizon s’éclaircit : le troisième trimestre a affiché une croissance organique de +7 % et une amélioration du taux d’occupation global à 87,3 % (88 % sur le seul T3). Des perspectives reconduites qui redonnent de la visibilité au groupe et rassurent les investisseurs.
Forvia (+14%)
L’équipementier Forvia (ex‑Faurecia) a d’abord été malmené en Bourse : chiffre d’affaires en recul de 3,7 %, une baisse attendue, mais le titre a plongé de plus de ‑5 % à l’ouverture lundi dernier. Le marché a surtout grimacé face au ton prudent de la direction sur les tensions Pays‑Bas/Chine autour des semi‑conducteurs, un risque pour la filière. Pourtant, cette sanction boursière n’a pas duré : les analystes ont maintenu leurs recommandations et le titre a rebondi, preuve d’une certaine résilience dans un contexte toujours chahuté.
FLOP valeurs de la semaine
Mersen (-17%)
Mersen, spécialiste français des matériaux avancés (graphite, carbure de silicium) et des solutions électriques pour l’énergie, l’électronique et les transports, a revu ses ambitions à la baisse. Sur les neuf premiers mois de 2025, le groupe a subi un net ralentissement du marché solaire, l’un de ses relais de croissance clés. Résultat : la croissance organique des ventes est désormais attendue entre ‑5 % et ‑3 % (contre ‑5 % à 0 % auparavant), avec une profitabilité en berne. Une révision qui refroidit les investisseurs et rappelle la dépendance du groupe à des marchés cycliques.
Solocal Group (-14%)
Solocal (ex‑Pages Jaunes), qui se présente comme le premier acteur français du marketing digital, continue de porter les traces de sa transformation numérique entamée il y a plus de dix ans : revenus en repli et dette encore présente. Au T3 2025, le chiffre d’affaires recule de ‑7 %, même si la tendance reste globalement stable sur neuf mois. Surprise en Bourse : le titre affiche tout de même une progression de +30 % depuis janvier. Une performance qui illustre l’intérêt persistant des investisseurs, malgré un profil opérationnel encore délicat. En résumé, un dossier qui reste volatil, mais qui ne laisse pas indifférent.
Vusion (-10%)
Vusion, leader mondial des étiquettes électroniques de gondole (EEG) et des solutions IoT pour le commerce physique, a livré des résultats… pile dans les clous. Le chiffre d’affaires du T3 bondit de +59 % à 355,3 M€, soit +54 % sur neuf mois (1,0 Md€). Sur le papier, ça impressionne, mais la comparaison se fait avec un T3 2024 déjà stratosphérique à +130 %. La direction a confirmé sa guidance annuelle — 1,5 Md€ de chiffre d’affaires et une marge EBITDA en hausse de 200 à 300 points de base, mais dans un dossier où les attentes sont perchées très haut, être simplement « en ligne » ne suffit pas. Bref, une performance solide… mais pas assez pour électriser le marché.
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