Lundi 01 décembre

Les marchés : Airbus décroche

Le CAC 40 entame décembre dans la continuité de novembre, avec de faibles variations. L’indice français recule de 0,32%, à 8 097 points, lesté par un petit regain d’inquiétude venu du Japon. Le gouverneur de la Banque du Japon évoque de bonnes discussions avec la Première ministre Sanae Takaichi au sujet d’une possible hausse des taux. Jusqu’ici, les investisseurs pensaient justement qu’elle freinerait toute hausse. Cette ouverture change la donne et relance les spéculations à deux semaines de la prochaine réunion de la Banque du Japon, prévue les 18 et 19 décembre.

En attendant, les opérateurs gardent les yeux rivés sur un autre rendez-vous majeur : la publication vendredi de l’indice PCE, l’indicateur préféré de la Fed pour suivre l’inflation. Une donnée cruciale, car le marché tente toujours de déterminer si la Banque centrale américaine maintiendra ou baissera ses taux. À cela s’ajoute la géopolitique, qui reste un catalyseur très puissant pour les marchés. Donald Trump a affirmé ce week-end que Kiev comme Moscou seraient désormais prêts à négocier une sortie du conflit ukrainien. De quoi peser ce lundi sur les valeurs de défense, Thales recule de 2,6% et Dassault Aviation de 1,8%.

Mais la plus forte secousse du jour vient d’Airbus, qui décroche de 5,8%. Le groupe fait face à un problème technique sur plusieurs milliers d’avions, même s’il se veut rassurant en précisant qu’une centaine d’appareils seulement restent immobilisés aujourd’hui. Un épisode qui montre à quel point, dans un marché déjà hypersensible aux signaux de politique monétaire, le moindre incident industriel peut prendre des proportions importantes. On revient en détail sur le dossier dans la suite de l’édition.

Ce soir, nous vous invitons à prendre rendez-vous avec l’un de nos experts en gestion de patrimoine ! Bonne lecture.


Les valeurs : Airbus, Air France-KLM et Dékuple

Airbus

Airbus a connu une séance difficile en Bourse. Lanterne rouge du CAC, l’action perd 5,81% ce soir, à 192,58€, après un creux à -10,80% en séance. Cette chute a été provoquée par la découverte d’une faille informatique touchant près de 6 000 avions de la famille A320. Un incident sans gravité sur un vol de la compagnie aérienne américaine JetBlue a révélé que de fortes radiations solaires pouvaient perturber un logiciel essentiel au pilotage. Airbus a réagi rapidement en réinstallant une ancienne version du logiciel sur la plupart des appareils, et seul un petit nombre devra recevoir un remplacement matériel plus important. Environ 450 vols ont été annulés pendant le week-end, mais la quasi-totalité des avions est déjà opérationnelle.

Malgré cette gestion rapide, la confiance des investisseurs a été secouée, ce qui explique la chute du cours de l’action. S’y ajoutent des problèmes de qualité détectés sur certains panneaux de fuselage d’A320, susceptibles de ralentir ponctuellement les livraisons. Airbus affirme cependant que la cause est identifiée, maîtrisée et que les nouveaux panneaux sont conformes. Sur le plan financier, Airbus et plusieurs banques estiment que l’impact du bug logiciel devrait rester très faible. Le retour à l’ancienne version du programme est peu coûteux et les remplacements de matériel devraient être limités. Certains bureaux d’études avaient envisagé des scénarios beaucoup plus lourds, mais la réaction rapide d’Airbus a permis d’éviter un scénario de blocage massif de la flotte mondiale. Retrouvez ici notre objectif de long terme. L’action gagne désormais 25% depuis le début de l’année.


Air France-KLM

On reste dans le secteur aérien. Air France-KLM suscite un regain d’intérêt après plusieurs mois difficiles en Bourse. JPMorgan estime que la compagnie a de bonnes chances de rebondir grâce au développement de son offre premium. La banque américaine recommande désormais d’acheter l’action, et pense qu’elle pourrait gagner plus de 30% en Bourse, portée par une meilleure rentabilité et une hausse du nombre de vols. Le groupe a déjà augmenté la part de sièges premium dans ses avions et prévoit d’aller plus loin d’ici 2028.

Cependant, certains experts restent prudents. UBS souligne les incertitudes économiques et le niveau élevé de la dette du groupe. Barclays, de son côté, reconnaît bien sûr l’intérêt du haut de gamme, mais juge ce positionnement risqué en cas de retournement des marchés financiers, qui pourrait faire chuter la demande de voyages premium. En somme, Air France-KLM mise sur la montée en gamme pour booster ses profits. Une stratégie prometteuse selon JPMorgan, mais qui pourrait se révéler fragile si le contexte économique se détériore. Le titre clôture en tête du SBF 120 ce soir (+7,58% à 11,35€) et s’envole de 40% cette année.


Dékuple

Le spécialiste du data marketing continue de surprendre dans un marché encore hésitant. Le titre progresse de 6,25% à 25,50€, porté par un chiffre d’affaires en hausse de 12,7% sur les neuf premiers mois de l’année, avec une accélération notable au troisième trimestre. Le marketing digital tourne à plein régime (+23%), l’international explose en passant de 8% à 17% du chiffre d’affaires. Le groupe capitalise sur son avance dans l’IA appliquée au marketing. Une montée en puissance qui confirme son virage stratégique.

Pour la suite, le groupe éligible au PEA-PME se dit confiant et ambitieux, malgré un environnement français encore compliqué. Le groupe prépare son plan Ambition 2030, qui doit poser les fondations de la prochaine décennie, et reste à l'affût d'acquisitions ciblées en Europe. L’action perd toutefois 27% depuis le début de l‘année.


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Le monde d'après : Les cibles 2026 d'UBS

L’Europe s'apprête à clôturer une année boursière exceptionnelle, portée par des records à répétition sur les grands indices. Et selon UBS, ce n’est qu’un début. Dans une note très remarquée, la banque suisse anticipe une progression de plus de 12% du Stoxx Europe 600 en 2026, et identifie déjà les actions qu’elle considère comme les futurs « GOTCHA » : les Global Opportunities for Thematic Champions. En clair, les entreprises européennes qui profiteront le plus des grandes tendances structurelles du continent : réarmement, électrification, infrastructures, intelligence artificielle, finance.

Pour UBS, ces champions en devenir tirent parti des actualités politiques, des subventions et des investissements privés massifs. Avec une forte capacité à se projeter sur la scène internationale. Acciona dans les renouvelables, Prysmian dans les câbles, ou encore Rexel dans le matériel électrique. Tous illustrent cette capacité à transformer un atout local en croissance mondiale. Les thématiques sont très variées. Près de 2 000 milliards d’euros seront consacrés aux réseaux électriques et aux énergies propres. Les budgets militaires explosent. Les banques européennes affichent des niveaux de rentabilité, de solvabilité et de valorisation que les États-Unis pourraient presque envier. Résultat, 29 valeurs triées sur le volet, de l’Irlande à la Pologne, du Danemark à l’Italie.

Côté français, cinq noms émergent : Bouygues, Vinci, Crédit Agricole, Schneider Electric et Rexel. Les deux premiers profitent pleinement de la dynamique infrastructures-électrification. Crédit Agricole incarne le renouveau bancaire européen, avec une politique d’acquisitions offensive. Schneider est classé parmi les gagnants de l’IA, grâce à sa position clé dans l’efficacité énergétique des data centers. Quant à Rexel, UBS salue des perspectives solides dans le haut débit et les data centers, malgré une valorisation déjà considérée comme juste. La banque suisse en est convaincue, la prochaine vague de croissance européenne est déjà en marche !

La liste exhaustive de ses 29 cibles : Accciona, AIB, ASML, BBVA, Banco Santander, Boliden, Bouygues, Breedon, Crédit Agricole, CRH, Danske Bank, Ferrovial, Inficon, Infineon, Intesa Sanpaolo, ITM Power, KBC, KGHM Polska, Kongsberg Gruppen, Natwest, Orsted, Prysmian, RELX, Rexel, Sage, Schneider Electric, Skandinaviska Enskilda Banken, Solaria, Vini.


L'agenda du lundi : L'inflation US avant la Fed

Cette semaine, les marchés devraient à nouveau évoluer au rythme des spéculations sur une baisse des taux américains, à l’approche de la réunion de la Fed des 9 et 10 décembre. En parallèle, les investisseurs surveilleront l’inflation de la zone euro, de nouveaux indices PMI sur l’activité économique, ainsi qu’une révision de la croissance européenne du troisième trimestre.

Le point d’orgue aura lieu vendredi avec la publication des chiffres de l’inflation aux États-Unis. Le shutdown a mis une sacrée pagaille dans les statistiques officielles de Washington, les données dévoilées seront celles de septembre. Il s’agira de la dernière publication américaine majeure avant le verdict de la Banque centrale la semaine prochaine.


Demain à la Une : Cypto krach ?

Au programme de ce mardi, les derniers chiffres d’inflation de la zone euro. Le marché n’attend aucun changement significatif, avec un taux à 2,1% en novembre, identique à celui d’octobre. Par ailleurs, il sera intéressant de voir si les cryptos rebondissent demain. Elles ont en effet subi une très forte baisse aujourd’hui (-7,5% sur le Bitcoin notamment).

Dans son ensemble, le marché crypto a perdu plus de 200 milliards de dollars de capitalisation en quelques heures. Assistons-nous à un mouvement de panique ? Les prochaines séances seront déterminantes. Sur le CAC 40, les acheteurs viseront à court terme les 8 165 et 8 215 points. Et les vendeurs, les 8 000 et 7 925. À suivre !


Le lexique :PCE ET PCE CORE

Le PCE représente l’évolution des dépenses de consommation des ménages américains et permet d’évaluer l’inflation en observant le coût des biens et services réellement achetés. Il offre une vision large de la consommation, car il prend en compte différents types de dépenses, mais aussi les changements de comportements des ménages face aux variations de prix.

Le PCE Core repose sur le même principe, mais exclut les prix de l’énergie et de l’alimentation, trop instables pour refléter précisément la tendance de fond de l’inflation. En supprimant cette volatilité, il fournit une mesure plus stable et plus fiable de la hausse des prix dans l’économie, ce qui explique pourquoi la Réserve fédérale s’appuie principalement sur lui pour piloter sa politique monétaire.

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