Ce n’est pas le contrat du siècle pour Esker mais il a le mérite de lui mettre un grand pied en Asie. Le spécialiste lyonnais des solutions de dématérialisation a conclu un contrat d'environ 300 000 dollars avec une compagnie aérienne leader du marché asiatique afin de mettre en œuvre la dématérialisation complète de ses factures fournisseurs. Mais le nom du partenaire asiatique restera encore un mystère, Esker n’a pas souhaité le rendre public…
« Remporter ce projet permettra à Esker de renforcer davantage sa présence en Asie, d'autant plus que notre client est très attaché à l'innovation et à la satisfaction client », a déclaré Jean-Michel Bérard, PDG d'Esker. « C'est un parfait exemple de la manière dont la technologie SaaS d'Esker aide les entreprises en croissance à répondre à leurs exigences de traitement des factures fournisseurs à l'échelle mondiale ».
Le « Cloud Computing » à l’honneur
Dans une conjoncture économique incertaine, les entreprises freinent ou diffèrent leurs projets informatiques basés sur la mise en œuvre de licences de logiciels classiques. Esker explique qu’elles favorisent à l’inverse les projets « Cloud Computing » moins consommateurs de capitaux et dont le retour sur investissement est plus rapide. Et pour Esker, elles lui garantissent des revenus récurrents. « Le développement rapide de l'activité « Cloud Computing (informatique à distance et à la demande) » d'Esker s'accompagne depuis plusieurs années d'une forte croissance de ses résultats financiers », souligne le groupe. Il ne faut guère s’étonner que les comptes semestriels du groupe lyonnais ont été de grande qualité. Esker a en effet réalisé au premier semestre un résultat net de 1,377 million d'euros, en hausse de 34%, et un résultat courant de 2 millions d'euros, en hausse de 62%. Il représente ainsi a représenté 10% du chiffre d'affaires à comparer avec 7% au premier semestre 2011.
Solide Récurrence des revenus
Pour 2012, le groupe affiche une confiance sans faille. Esker anticipe en effet, la poursuite en 2012 des tendances enregistrées en 2011 à savoir une croissance à deux chiffres de ses ventes, accompagnée d’une nouvelle progression de la rentabilité. La parité entre l’euro et le dollar pourrait jouer davantage en faveur d’Esker d’autant plus que les Etats-Unis sont le premier marché du groupe français. Il y réalise 42 % de son chiffre d’affaires total, alors que ce marché affiche une forte dynamique de croissance, permettant ainsi de compenser la méforme des marchés européens. Forte d’une récurrence du chiffre d’affaires qui représente plus de 70% des ventes, d’un rythme de signatures des nouveaux contrats et l’appréciation du dollar, Esker affiche sa confiance dans la réalisation d’une croissance de l’ordre de 10% sur l’ensemble de l’année. Cette tendance a été confirmée par les bons résultats de ce semestre. Le bon niveau des ventes sur ce premier semestre, associé à des investissements maitrisés, et à une hausse significative du dollar permettra à Esker de dégager un résultat d’exploitation en progression par rapport à la même période en 2011. Ainsi, les marges d’exploitation devraient être revues à la hausse pour les exercices suivants passant de 10,5% en 2011 à une estimation de 11,90% pour 2013.
Les 10 euros en ligne de mire
Esker a de solides atouts dans sa manche : une bonne visibilité sur l’année à suivre, basée sur une solide récurrence des revenus notamment hors d’Europe. Esker est un des éditeurs de logiciels français le plus présent à l'international avec 68 % de son chiffre d'affaires réalisé hors de France, dont 41 % aux Etats-Unis. Le groupe est fort d’une solide assise financière. Il affiche une trésorerie de 10,9 millions d’euros au 30 juin 2012 contre 8,7 millions d’euros fin juin 2010, ce qui constitue un trésor de guerre pour une petite société comme Esker. Depuis le premier janvier, le titre a grimpé de plus de 55% et se négocie désormais à proximité des 10 euros pour ainsi renouer avec ses niveaux observés en 2007.