La monnaie unique européenne poursuit sa consolidation initiée la veille face au dollar et face au yen, s’éloignant un peu du seuil psychologique des 1,30 face au billet vert, et de la barre des 102 yens.
La dépréciation de l’euro gagnait du terrain en réaction au portrait très sombre de l'économie mondiale par le FMI qui a exhorté l'Union européenne et les Etats-Unis à agir d'urgence pour faire face aux "risques considérables" et lever les "incertitudes" qui pèsent encore sur la reprise.
Si l’eurogroupe signait la vielle l’acte de naissance du MES, le mécanisme anti crise européen, qui pourra recapitaliser directement les banques et les états en difficultés, il ne peut pas agir sans qu’un pays n’est sollicité l’aide financière, ce que l’Espagne refuse de faire.
Idem pour la BCE qui ne pourra activer les rachats d'obligations souveraines à moyen terme (OMT) que lorsque qu'un Etat aura demandé l'aide du Mécanisme européen de stabilité (MES).
Ainsi, "la crise dans la zone euro reste la plus claire menace sur les perspectives mondiales" juge le FMI qui exhorte l'Union européenne a rapidement "mettre sur pied" son nouveau fonds de secours, faire avancer "une union bancaire" actuellement balbutiante et amorcer "une plus grande intégration budgétaire".
Corolaire de la crise souveraine, la récession attendue dans la zone euro cette année est désormais anticipée à - 0,4%, contre - 0,3% auparavant. La reprise de l’économie, attendue pour 2013 s’annonce très fragile avec une progression de ‘seulement’ 0,2%, contre + 0,7% jusqu’à présent.
Enfin, la Grèce qui entame sa sixième année de récession revient sur le devant de la scène. Merkel en visite à Athènes a affirmé que « l'Allemagne veut être un bon partenaire, un vrai ami de la Grèce » mais il en faudra plus pour apaiser les tensions entre les deux pays.
L'euro glisse ainsi de 0,35% face au yen à 101,18, et de 0,35% à 1,2922 face au billet vert. Il reculait également de 0,24% contre le sterling, et de 0,44% face au dollar australien.
