Vendredi 19 octobre

Après la Grèce en juin dernier , Carrefour se retire cette fois-ci de Colombie… Le géant français de la grande distribution derrière Wal-Mart poursuit la réorganisation des rayons de son supermarché mondial. Le but de la manœuvre est clairement affiché : Carrefour souhaite se recentrer « sur les zones et les pays dans lesquels il détient ou souhaite développer une position de leader ».

La Colombie, c’est fini

L’enseigne a ainsi signé un accord avec le groupe chilien Cencosud pour la vente de son activité en Colombie pour une valeur d’entreprise de 2 milliards d’euros. Carrefour était présent dans ce pays depuis 1998 avec l’exploitation de 72 hypermarchés, 16 magasins de proximité et 4 magasins de cash and carry, pour un chiffre d’affaires net hors essence de 1,5 milliard d’euros (sur une période de 12 mois au 30 juin 2012). L’opération devrait être effective d’ici à la fin 2012. Pour le courtier Oddo, « l'opération se réalise sur des niveaux de transactions très élevés », le Chilien n’ayant pas regardé à la dépense pour s’offrir les actifs colombiens de Carrefour.

Si le groupe s’est désengagé de Grèce et de Colombie, Carrefour n’a pas décidé pour autant d’arrêter sa conquête de parts de marchés à travers le monde. Le groupe français reste toujours à l’affut de la moindre opportunité notamment dans les zones à forte croissance. Quelques jours avant l’annonce de son retrait de la péninsule hellénique, Carrefour Argentine avait racheté 129 magasins au groupe EKI, dont 110 magasins de proximité et 19 petits supermarchés. Avec cette acquisition, le groupe français compte ainsi renforcer sa position « de leader » en Argentine et élargir son réseau de magasins de proximité.

A la recherche de la croissance

Carrefour se doit de chercher de la croissance là où elle se trouve alors que le premier distributeur européen, perd des parts de marché en France, boudé par les consommateurs en raison de sa mauvaise image en terme de prix. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, ce sont les distributeurs indépendants comme Leclerc et Intermarché qui profitent de cet accès de faiblesse. En Europe du Sud, c’est le contexte économique qui met en difficulté Carrefour alors que la consommation des ménages est au plus bas… Le groupe souffre ainsi de sa forte exposition en Europe du sud alors qu’il est très peu présent dans le nord du Vieux Continent, moins ébranlé par la conjoncture économique… D’autant plus que la scission de Dia prive Carrefour de revenus non négligeables, le hard discount ayant la cote en ces temps difficiles.

La recovery est-elle en marche ?

Pour ne rien arranger, le groupe avait été victime d’errements stratégiques, hérités de l’ère Lars Olofsson... C’est que son bilan à la tête du numéro deux mondial de la grande distribution avait été des moins reluisants depuis qu'il avait pris ses rênes au début de l'année 2009. Carrefour a publié cinq avertissements sur résultats en l'espace d'un an, le dernier remontant à… octobre 2011 avec un sixième qui pendait au nez du groupe. Alors, il n’est guère étonnant que la communauté financière fonde tous ses espoirs sur Georges Plassat, le nouvel homme fort de Carrefour. Sa solide expérience dans l'industrie de la distribution devrait inverser la tendance d’un groupe qui est en perte de vitesse. Pour certains, l’ancien patron de Vivarte, apparaît comme le messie tant le chantier laissé par Lars Olosfson est dantesque. Et le groupe Carrefour semble avoir parié sur le bon cheval. La patte Plassat commence à faire effet, l’embellie des chiffres du troisième trimestre semble confirmer que le patron de Carrefour a mis son groupe sur bons rails. En Bourse aussi, le titre n’est plus ballotté avec un gain de 30% à son actif depuis le mois de juillet. La passation de pouvoir s’est donc faite sans encombre. Pour rappel, l’action de la société a été l’une de celles qui a le plus baissé en 2011 au point de ne représenter plus qu’une capitalisation boursière de 9,61 milliards d’euros. Avec tous les avertissements sur résultats qui se sont succédés sur l’année écoulée et le manque de visibilité concernant la stratégie du groupe, les investisseurs ne pouvaient que se montrer méfiants et se délester de leurs titres. Cette page sombre de l’histoire se tourne peu à peu, sur les 18,50 euros, le titre s’est enfin affranchi de ses plus bas de plus de…15 ans. Il faudra encore du temps pour rétablir la confiance des investisseurs dans le dossier. Mais si la stratégie de Georges Plassat est validée par les petits porteurs, le cours de Carrefour retrouvera de sa superbe est sera plus en adéquation avec la valeur de ses actifs.

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