L’Espagne avait un rendez vous important avec les marchés obligataires ce jeudi en empruntant à 3, 5 et 20 ans près de 4,763 milliards d’euros. C’est plus que le l’objectif initial souhaité.
Dans les détails, l’Espagne a levé 922 millions d’euros à échéance octobre 2015. Le taux maximum consenti s’établit à 3,678% en baisse de 30 points de base par rapport aux 4.028% le 4 octobre dernier
Sur la ligne arrivant à maturité en janvier 2018, l’Espagne a levé 3,04 milliards d’euros assorti d’un taux de 4.769% en légère baisse par rapport aux 4,828% lors de la précédente opération réalisé le 4 octobre dernier.
Enfin le trésor à emprunté 731 millions d’euros sur une maturité extrêmement longue qui arrive à échéance en juillet 2032. Le taux consenti est ressorti à 6.366% contre 4.791% lors de la précédente opération qui a été réalisé le 21 octobre 2010, mais la comparaison n’est pas pertinente étant donné qu’à cette époque la crise souveraine européenne n’en était qu’à ses prémisses, l’Espagne pouvait alors emprunter sur des maturités longues car le risque de contagion de la crise n’existait pas.
Une adjudication qui s’est bien déroulée, l’Espagne étant parvenue à emprunter plus qu’escompté avec des rendements en légère baisse. Et pourtant, sur le marché secondaire, les rendements obligataires des obligations des pays périphériques bondissent, signe que l’aversion au risque grimpe d’un cran. Le 10 ans espagnol bondit de 11 points de base, pour se négocier à 5,77%. Parallèlement, le 10 ans Italien grimpe de 6 points de base à 4,96%. Les obligations des pays considérés comme refuge se détendent légèrement. Le taux sur l’OAT française perd 1 points de base, à pour se négocier à 2,16% alors que le taux du bund reste stable à 1,37%.