Mardi 20 novembre

Pour financer le « choc de compétitivité », cher à Louis Gallois l'ex-patron d'EADS, Jean-Marc Ayrault a annoncé en tout début de mois, une batterie de mesures pour relancer la compétitivité des entreprises françaises, dont le fameux crédit d'impôt de 20 milliards d'euros pour les entreprises sur trois ans. Cette mesure sera financée « pour 10 milliards par des économies supplémentaires dans les dépenses publiques, sur deux ans, et pour 10 milliards par la restructuration de la TVA et la fiscalité écologique » a expliqué le chef du gouvernement.

Concrètement pour les entreprises, le coût du travail sera abaissé de 6% sur les salaires compris entre 1 et 2,5 fois le SMIC. Une aubaine pour certains secteurs. Les entreprises de l'hôtellerie-restauration, de services aux entreprises ou d'aide médicalisée, profiteront de cette largesse fiscale, puisqu'elles emploient massivement de la main-d’œuvre peu qualifiée donc peu rémunérée.

Le premier secteur à bénéficier de ce crédit d'impôt sera le secteur de l'hôtellerie et de restauration dont 35% des salariés sont rémunérés au SMIC, sur la base des chiffres de 2011 délivrés par l'Insee. Les sociétés comme Accor, Club Méditerranée, Compagnie des Alpes, Pierre et Vacances pour le gîte ou Groupe Flo (Bistro Romain, Hippopotamus) pour le couvert seront les premières à voir leur note salariale baisser d'un cran. Le calcul étant proportionnel, plus le salaire est bas, plus la ristourne fiscale sera élevée. Mais revers de la médaille, pour financer l'abaissement des cotisations sociales payées par les entreprises, le gouvernement va procéder à une modification des taux de TVA à compter du 1er janvier 2014. Une mesure qu'avaient pourtant écartés à plusieurs reprises, le gouvernement et le président François Hollande. Et le secteur de l'hôtellerie-restauration sera en première ligne de ce tour de vis fiscal avec un passage du taux i ntermédiaire de TVA de 7% à 10%, à compter du 1er janvier 2014.

Les entreprises embauchant du personnel soignant dans les maisons médicalisées (Orpea, Bastide le Confort Médical, Korian, Media) ou les sociétés du BTP (Vinci, Eiffage, Bouygues seront également concernées par la mesure. Tout comme les services aux entreprises comme Sodexo, Derichebourg ou Catering International Service (CIS). Mais l'impact sera presque nul, pour Sodexo. Bien qu'ayant recours à de la main d'oeuvre à faible coûts, la part des salariés français dans l'effectif global du spécialiste de la restauration d'entreprise n'est que de 9%. Autrement dit, une goutte d'eau pour Sodexo.

Toujours dans l'alimentaire, seul le secteur de la distribution sera pleinement gagnant ! Déjà fortement avantagés par l'abaissement à 5% de la TVA pour les produits de première nécessité, les Casino ou Carrefour bénéficieront d'un effet positif « crédit d'impôt compétitivité ». Résultat du match : 2 avantages à 0 pour le secteur de la distribution.

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