Axway friande de croissance externe, vient de finaliser l'acquisition de la société Vordel, dont les technologies logicielles permettent aux entreprises de proposer des interfaces (API) aux applications cloud et mobiles. L’acquisition de 100% du capital de l’irlandais a été réalisée en numéraire.
Cette acquisition permet à Axway de renforcer sa position sur le marché des solutions d'interfaçage inter-applicatif et de gestion d'identité. La gestion des API complète son offre de gestion de transfert de fichiers (MFT), de B2B et d'intégration. « Les clients disposeront ainsi d'une solution unique pour maîtriser tous les flux aux frontières de l'entreprise et gouverner ces flux de données en intégrant l'accès au cloud et aux équipements mobiles », explique l’ex-division logiciel de Sopra Group
Avec 55 collaborateurs, Vordel a enregistré un chiffre d'affaires 2011 de plus de huit millions d'euros, en croissance de 30%, et prévoit d'atteindre la même croissance en 2012 et 2013. Sa technologie est déployée chez plus de 200 entreprises dans le monde.
L'opération, qui avait été dévoilée le 7 novembre dernier, a été finalisée à l'issue des négociations menées entre les deux sociétés et des réunions de consultation des comités d'entreprise. Les activités seront consolidées dès le mois en cours. C’est ce même jour que la SSII a lancé son profit warning après un troisième trimestre difficile pour Axway.
Sur la période, la société a vu son activité se contracter de plus de 10% en données comparables. Le groupe a expliqué être « confronté à un repli significatif de la demande depuis près d’un an » et à des « perspectives économiques [qui] restent incertaines pour la fin de l’année ». Dans ce contexte qui devrait rester difficile, l’éditeur de logiciels a jeté l’éponge concernant ses objectif initiaux de croissance organique positive et de maintien, a minima, de la marge opérationnelle pour l’ensemble de l’exercice 2012.
Le titre redonne près de 26% depuis le début de l’année et plus de 34% depuis son introduction en Bourse, en juin 2011, à un cours de référence fixé à 18,61 euros. L’éditeur de logiciels a beaucoup perdu de son avance depuis le mois de mai. Le groupe reste confronté à la poursuite de la dégradation de la conjoncture en Europe du sud, notamment dans les secteurs clés du groupe (finance, secteur public). Un climat qui a pénalisé fortement les revenus de licences et affecte l'activité de services dont une partie significative repose sur la mise en œuvre des nouvelles licences, en dépit de sa forte exposition aux Etats-Unis où le groupe réalise près de 40% de son chiffre d'affaires. La société se paye moins de 13 fois ses bénéfices attendus pour 2012 et 11 fois ses profits escomptés pour 2013, ce qui est loin d’être extravagant pour une société disposant d’une trésorerie de 40 millions d’euros au 30 septembre 2012.