L’euro est bien orienté face à l’ensemble de ses contreparties et se raffermit nettement face au yen, en direction des 108 yens. Au plus haut depuis avril dernier, la monnaie unique s’adjuge ainsi 0,49%, à 107,85 yens et parvient également à grappiller 0,12% face au dollar pour s’installer confortablement au dessus du seuil psychologique des 1,30, à 1,3019.
Un raffermissement de l’euro à mettre au crédit de l’opération de rachat d’obligations grecques, qui s’est bien déroulée selon l’agence de la dette grecque qui confirmait que les obligations ont été rachetées à, en moyenne, 33,8% de leur valeur ce qui permet à la Grèce d’alléger d’environ 20 milliards d’euros le fardeau de sa dette.
Toutefois, cette relative résistance de la devise européenne ne doit pas masquer la dépréciation du yen qui continue de perdre du terrain face aux principales devises. Le dollar grimpe ainsi de 0,34% face à la devise nipponne pour se négocier à 82,79yens, au plus haut depuis 9 mois. D’ailleurs, sur un mois le yen a dégringolé de 4,1% face au dollar, de 6% face au sterling et face au franc suisse et s’est déprécié de pratiquement 7% face à la devise européenne.
En effet, depuis l’annonce d’élections anticipées au Japon, le yen ne cesse de perdre du terrain. Une excellente nouvelle pour l’économie nipponne car le yen se déprécie sans avoir besoin de recourir à la planche çà billet, ce qui dope les valeurs exportatrices. Un secteur particulièrement entouré qui a alimenté la hausse sur le Nikkei qui a bondit de 9,4% en l’espace d’un mois.