Le 12 Décembre 2012, le CAC 40 a connu sa 8ème séance consécutive de hausse. Un record cette année…qu'il détient avec la même série en Mars 2012. A cette époque, les investisseurs privés avaient accepté le PSI, le plan de restructuration de la dette grecque et les marchés étaient également boostés par des signes de reprise aux Etats-Unis.
Mais 8 séances consécutives de hausse ne constitue pas un record historique. L'indice parisien a en effet connu d'autres belles séries, notamment lors de la formation de la bulle internet, mais aussi depuis le début de la crise de 2008
En effet, depuis la crise des subprimes, et malgré une chute marquée par de nombreuses séries de baisse consécutive, le CAC 40 a aussi connu plusieurs séries de hausses consécutives.
En décembre 2008, après la chute de Lehmann Brothers, la FED a lancé un plan de relance par l'injection de 1700 milliards de dollars de liquidité dans le système, qui s'est terminé en Juin 2009, et qu'on a appelé plus tard QE1. Bien que le marché ait rebondi dès Mars 2009, ce n'est qu'en Juillet que l'indice CAC 40 connait une hausse continue. 9 séances consécutives dans le vert entre le 10 et le 23 Juillet. Dans cette période, le Dow Jones connait 7 séances de hausse consécutive, et le Nasdaq 12 séances consécutives de hausse. Les autres indices suivent la même tendance. Cette hausse arrive alors que le plan de relance est fini, mais sans doute au moment où ses effets se font ressentir sur l'économie. Les investisseurs reprennent confiance avec des résultats d'entreprises satisfaisants, surtout dans le secteur financier. Les résultats sont meilleurs que prévus pour des banques comme Goldman Sachs ou JP Morgan.
Sans connaitre d'autres séries de hausses consécutives, le rebond va se poursuivre jusqu'en Décembre 2009. Aux Etats-Unis, il se prolonge même au premier semestre 2010. Le Dow Jones connait d'ailleurs 8 séances consécutives de hausse en Mars 2011
Mais en Europe, les problèmes sur la dette souveraine de la Grèce viennent troubler les marchés début 2010 et marquent le retour d'une forte volatilité. Toutes les bourses européennes chutent, alors que les autres bourses tiennent relativement bien. Durant le week-end, les gouvernements européens se réunissent et décident d'un plan de secours des Etats européens en difficulté avec la possibilité de débloquer plus de 750 Milliards. Le marché va alors rebondir, mais la volatilité reste importante, les tensions étant toujours très fortes. Le CAC connait alors une hausse en dent de scie. Ainsi, même si l'indice parisien signe en Juin 2010 9 séances consécutives de hausse, cette hausse sera annulée en 15 jours. Peu concernés par la situation en Grèce, les indices américains ne connaissent pas une telle volatilité
En France, d'autres séries de hausse suivront, mais pratiquement toute annulée par des baisses. La hausse se poursuit tant bien que mal jusqu'en Février 2011. A ce moment là, le marché rechute, entrainé par la révolte des pays arabe et la flambée du pétrole. Depuis, la tendance reste baissière, alimentée par les craintes sur les dettes souveraines des pays de la zone euro, et les craintes sur la dette et la croissance aux Etats-Unis
La meilleure série de hausse du CAC 40 a eu lieu durant le mois de novembre 1999, où il a enchaîne 13 séances consécutives de hausse du 2 novembre au 16 novembre passant de 4898.52 pts à 5191.01 pts. Au plus fort de l'emballement de la bulle internet, la tendance du marché parisien a été également soutenue par la publication de statistique nationale de bonne facture, notamment la baisse du chômage en France. Les autres indices ont également progressé, mais dans une moindre mesure. Le Dow Jones a enchaîné 4 séances consécutives de hausse du 3 novembre au 8 novembre, et le Nasdaq a enchaîné 6 séances de hausse entre le 1 Novembre au 9 Novembre passant de 2967.65 pts à 3143.97 pts soit une hausse de 5.9%. L'indice Allemand a quant à lui enchaîné 5 séances de hausse consécutives soit une hausse de 4.2%.e 10 mars 2000, correspond à l'apogée de la bulle Internet avec un indice Nasdaq à 5.048,62 points à son plus haut niveau. La bulle finit par exploser, entraînant la faillite de nombreuses entreprises, et la chute du CAC 40 qui a enregistré une baisse de 63 % entre septembre 2000 et mars 2003.