La banque centrale d’Angleterre (BOE) vient de publier ses minutes et laisse inchangé ses taux directeurs au taux plancher de 0,5% alors même que la banque centrale prévoit une contraction du PIB de la croissance au quatrième trimestre, et que l'inflation devrait rester résolument élevée l'an prochain.
Selon la Banque d'Angleterre (BOE), c’est la vigueur de la livre sterling qui pèse sur l'économie britannique.
Elle redoute notamment que la vigueur de la devise britannique mine la compétitivité des entreprises du pays et entrave la reprise économique.
La vigueur du sterling est accusé d’entraver le rééquilibrage de l'économie du Royaume-Uni, l’objectif étant de rendre la croissance moins dépendante des dépenses publiques et que la consommation soit davantage tirée par l'export et l'investissement.
« Les taux de change actuels ne facilitent pas cette évolution », indiquent les minutes de la réunion de la BOE, étant donné qu’une livre forte signifie que les coûts des entreprises sont trop élevés par rapport à ceux de leurs concurrentes étrangères. » Le niveau de la livre a d’ailleurs affaiblie la demande pour les services financiers et les services aux entreprises, dans lesquels s'est spécialisé le Royaume-Uni », selon la BOE.
"La détérioration de la compétitivité du Royaume-Uni au cours des deux dernières années représente un obstacle potentiel à la capacité des exportateurs britanniques de bénéficier d'un rebond de la croissance mondiale", ajoutent les minutes.
En effet, le sterling s’est envolé de 15% face au yen depuis le début de l’année mais cette envolée de la devise britannique est davantage à mettre au crédit de la chute récente du yen face à la perspective d’une politique ultra accommodante de la part de la banque du Japon (BOJ) après les élections anticipées. En témoigne le fait que le sterling s’adjuge 5%face au l’euro et seulement 2,2% par rapport au billet vert depuis le 1er janvier. D’ailleurs sur un mois, contrairement à ce que laisse penser la BOE, le sterling s’est déprécié de 1,4% face à la monnaie unique alors qu’il ne grignote que 0,44% face à la devise de l’once Sam.