C'est bien l'expression consacrée non ? Voir le nouveau secrétaire au Trésor américain donner une leçon d'économie hier à Berlin est assez pittoresque. Et les sourires sur les visages de ses interlocuteurs allemands en disaient long sur leurs pensées. Les allemands ont été peu "réceptifs" aux conseils américains et l'ont envoyé à Paris où il aura surement plus de succès aujourd'hui.
Le nouveau secrétaire du Trésor Jack Lew fait une tournée Européenne.
Et il retente ce qu’avait déjà fait son prédécesseur Tim Geithner il y a quelques mois. Expliquer aux Européens que leur modèle de sortie de crise est mauvais et vanter le modèle américain basé sur l’absence totale d’austérité et de rigueur. Il fait le tour des grandes capitales mais c’est surtout aux Allemands qui s’adresse car il sait que ce sont les maîtres du jeu.
Et peu de réaction hier en Allemagne.
On l’a écouté poliment hier à Berlin. Mais sans rien lâcher. Wolfgang Shauble le ministre des finances allemand a même répété, une fois de plus, qu’il n’y avait pas contradiction entre la croissance et la discipline budgétaire et qu’il ne pouvait pas y avoir de croissance pérenne sans fondamentaux économiques solides.
Une critique déguisée vis-à-vis des Etats Unis .
A peine déguisée. Les dirigeants Allemands, et même l’opposition trouvent assez pittoresques que ce soit le pays qui a plongé le monde dans la crise, le pays qui va de blocage en blocage tous les 6 mois sans même parvenir à un accord sur le budget qui viennent donner des leçons d’économie. Certes la croissance américaine atteindra cette année les 3% aux Etats unis mais au prix de déséquilibres financiers que l’Allemagne n’est pas prête à étudier. Les Etats Unis n’ont vraiment pas de donner de leçon à l’Europe mais les Allemands devraient tout de même sortir de leur autisme dogmatique.