Au lendemain d'une baisse du taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE), l’accalmie domine le marché obligataire européen. Les taux d'emprunt poursuivaient leur recul, toujours favorisés par un discours volontariste de la BCE, qui a abaissé son taux directeur d'un quart de point à 0,50%, un plus bas historique, afin notamment de soutenir l'activité économique qui reste désespérément atone.
La commission européenne vient en effet de dévoiler ses perspectives de croissance et prévoit une contraction du PIB de 0,4% de la zone euro en 2013 avant un rebond de 1,2% en 2014.
En ce qui concerne l'Union européenne c'est une baisse de 0,1% de l'activité économique qui est désormais attendue, contre une hausse de 0,1% annoncée lors de précédente publication de prévisions, en février.
Un rebond de l'activité économique est cependant attendu dans la seconde moitié de l'année, permettant un retour à la croissance en 2014. La commission attend une progression du PIB de 1,1% l'an prochain.
Et pourtant, malgré la morosité des perspectives, l’accalmie est domine le marché obligataire dans le sillage de la décision de la BCE d’abaisser à un plus bas historique le loyer de l’argent. Une décision qui renforce la confiance des marchés vis-à-vis de la dette européenne.
Sur le marché secondaire, le taux d'emprunt à 10 ans de l'Espagne s’inscrit en nette baisse sur le marché obligataire et passe sous le seuil 4% pour la première fois depuis octobre 2010.
Le taux espagnol, qui évolue en sens inverse de la demande, tombait à 3,96%, après avoir touché quelques minutes plus tôt 3,943%, ce qui correspond à son niveau le plus bas depuis mai 2010.
De son côté, le taux à 10 ans de l'Italie se détendait également à 3,73%. Le rendement sur le Bund se négociait de son coté à 1,18% quand l’OAT se négociait à1,76%.