Dans le sillage du mois de septembre, Fidelity remarque, dans le commentaire mensuel de son fonds Fidelity Patrimoine pour octobre, une poursuite de la hausse des marchés actions, portés tant par la fin du « shutdown » aux États-Unis que par l’amélioration globale de l’environnement économique.
Comme anticipé par la société de gestion, « le pire a été évité aux États-Unis où républicains et démocrates sont finalement parvenus à passer outre leurs dissensions budgétaires pour relever in extremis le plafond de la dette. » Néanmoins, cette période n’a pas été sans conséquences sur l’économie américaine, précise-t-elle. « Il n’en fallait pas plus à la Fed pour reporter une nouvelle fois la fin de sa politique accommodante. Et susciter le soulagement des investisseurs. » remarque David Ganozzi, le gérant du fonds Fidelity Patrimoine. « Mais il serait réducteur de ramener la hausse des marchés à ce seul facteur. Les fondamentaux économiques ont également participé à cette tendance. » ajoute-t-il.
L’économie américaine qui semblait jusqu’ici « faire cavalier seul sur le chemin de la reprise, » est accompagnée de la zone euro dont l’amélioration conjoncturelle se fait désormais ressentir plus largement, remarque la société de gestion. « Confirmant depuis cet été être sur la voie du redressement, la zone euro continue de surprendre agréablement en délivrant de nouveaux indicateurs encourageants (PMI manufacturier, indices de confiance). » remarque-t-elle. Cette reprise gagne désormais par effet de contagion, les pays émergents jusqu’ici en marge de l’embellie conjoncturelle. A commencer par la Chine, dont la croissance s’est accélérée au troisième trimestre pour atteindre 7,8 % (en rythme annuel). « Un regain d’activité qui laisse à penser que ces économies, qui avaient marqué le pas depuis le début de l’année, ne sont plus en marge de l’embellie conjoncturelle. » explique David Ganozzi.
Ce contexte continue ainsi de conforter Fidekity dans sa conviction profonde. « L’économie mondiale s’affirme chaque mois un peu plus sur la voie de la croissance » et motive la société de gestion à conserver une position forte en faveur des actions, les plus à mêmes de profiter de cette environnement. Fidelity remarque que cette stratégie s’est encore révélé « payante. » La hausse des marchés a ainsi fait évoluer mécaniquement la part des actions dans son portefeuille de 37,5 à 37,9%.
Comme le mois précédent, cette orientation a surtout profité aux actions européennes - qui représentent désormais 17,1% du portefeuille (contre 16,9% un mois auparavant). Les autres zones géographiques ne sont pas en reste puisque les actions américaines (13,7%), japonaises (3%) et émergentes (2,9%) ont également profité de la tendance haussière. Cette évolution ne modifie toutefois pas les positions de la société de gestion. « Celles-ci restent, en relatif par rapport à notre allocation stratégique, à “surpondérer” sur les actions américaines et japonaises, “neutre” sur les marchés émergents et à “sous-pondérer” sur la zone euro en attendant des signes plus probants d’amélioration. » explique le pilote du fonds.
Mais les marchés d’actions n’ont pas été les seuls à profiter du statu quo de la Fed. Fidelity souligne que le report de la fin de la politique accommodante a également été à l’origine d’une nouvelle détente sur les taux. Celle-ci a ainsi légèrement fait progresser la part des obligations dans le portefeuille (50,1% contre 50% le mois précédent). « Néanmoins, la fin annoncée du programme d’assouplissement quantitatif (Q.E.) continue de plaider pour une remontée des taux longs » ce qui amène le gérant du fonds à continuer de leur préférer les taux courts (12%) et à haut rendement (5,1%).
Seule classe d’actif à n’avoir pas profité de la conjoncture sur le mois d’octobre, les matières premières ont continué de reculer. Cette baisse d’autant plus marquée est liée, selon Fidelity à la fois à « un contexte économique peu porteur mais aussi par un effet de change négatif caractérisé par un affaiblissement du dollar. » Cette tendance baissière réduit une fois de plus la part des matières premières dans le portefeuille pour atteindre son plus bas niveau depuis le début de l’année à 9,2% (contre 9,5% fin septembre).