Depuis le début du mois de novembre, MonFinancier fait la part belle aux FIP Corse ! Mais quèsaco ? Introduit par la Loi de Finances pour 2007, le FIP Corse est un Fonds d'Investissement de Proximité (FIP) investi à hauteur de 60 % au moins de son actif dans des Petites et Moyennes Entreprises situées en Corse et impliquées dans des secteurs tels que le tourisme, la santé, l'énergie, l'industrie, l'agro-alimentaire ou encore les services. Cet investissement permet de bénéficier, pour les versements effectués jusqu'au 31 juillet 2014, d'une réduction d'impôt sur le revenu égale à 38 % des versements effectués dans le Fonds, dans la limite de 4 560 euros de souscription pour une personne seule et 9 120 pour un couple.) Ce régime attrayant ne doit pas faire oublier que cet investissement comporte aussi des risques…Il est conditionné à une durée de blocage comprise entre 8 et 10 ans, et est soumis à un risque de perte en capital.
Pour en savoir plus sur le sujet, François Gerber, Président de Vatel Capital, est venu nous présenter le FIP corse Kallisté capital n°6 dont la souscription est ouverte jusqu’au 31 juillet 2014
MonFinancier.com : Quelles sont les spécificités de l’économie Corse ?
L’économie Corse est résiliente par rapport à la conjoncture. Elle est, certes, peu connue et plus petite. Mais le taux de défaillance des PME en Corse est le plus bas en France. Même si globalement le marché est moins vaste, on dénombre 1 200 entreprises sur le territoire Corse, éligibles au dispositif FIP Corse.
MonFinancier.com : Comment sélectionnez-vous les sociétés qui vont intégrer le fonds Kallisté n° 6 ?
Les critères d’éligibilité sont les mêmes que sur le Continent. On juge par rapport à la qualité de la relation avec les dirigeants, tout comme par rapport à l’historique mais aussi la capacité à dégager de la rentabilité ou la qualité du projet. Sur ces critères, nous allons évaluer le projet exactement de la même manière que pour une société basée n’importe où en France.
MonFinancier.com : Pourquoi y a-t-il peu de FIP Corse proposés sur le marché ?
Le marché adressé est plus petit donc il y a moins d’intermédiaires présents sur ce marché. Ce qui implique qu’on doit faire plus de travail sur le terrain en amont, pour approcher les entrepreneurs qui ont des projets de développement. La difficulté pour nous est de créer un réseau relationnel. Cela prend des années. Une fois qu’on a réussi à créer ce réseau relationnel, on peut envisager de faire jouer le bouche à oreille des bonnes expériences des uns pour créer de nouvelles opportunités pour les autres.
MonFinancier.com : Quels sont les avantages à investir dans votre fonds en particulier ?
Comme son nom l’indique, c’est le sixième fonds Kallisté que nous commercialisons. Vatel Capital est le numéro un en termes d’encours sur le FIP Corse. On est numéro un en termes de montants investis et d’entreprises financées. Vatel Capital est forte d’un historique particulièrement riche dans ce domaine-là avec un savoir-faire qui est spécifique. Nous essayons de capitaliser sur ce savoir-faire. Il y a d’autres raisons qui font que notre FIP a plus d’atouts que les autres : l’un entre eux étant les frais. En investissant dans Kallisté Capital n°6, vous pouvez obtenir de 1,5% à 2% de performance par an en plus, ne serait-ce que par ces frais réduits, qui sont de très loin les plus faibles sur ce type de produits.
MonFinancier.com : Vous avez parlé d’historique précédemment… Vous êtes présents depuis combien de temps sur le marché si singulier des FIP Corse ?
Nous en sommes à la 5e année révolue, puisque nous avons lancé notre fonds le 11 octobre 2008. C’était une époque particulièrement difficile sur les marchés financiers. Nos 5 premiers fonds sont en grande partie investis avec des performances assez simples à lire. Notre règle est très simple puisqu’elle ne nous permet pas de réévaluer le portefeuille tant qu’on n’a pas atteint 4,5 voire 6 ans d’historique avec les participations. Pour l’instant, nous n’avons intégré que les mauvaises nouvelles et que nous allons bientôt intégrer les bonnes. En termes de performance, cela veut dire que sur le 1er fonds nous sommes à -14%, et sur les autres, nous sommes entre -0,1% et -3%. L’objectif qu’on maintient pour l’ensemble de notre gamme de fonds est que les souscripteurs gagnent de l’argent hors avantage fiscal.
MonFinancier.com : Quel est le délai entre la souscription et l’utilisation des fonds ? Ce délai est-il soumis à des contraintes règlementaires ?
Ce délai est extrêmement règlementé. S’il n’est pas respecté, l’avantage fiscal peut être remis en cause par l’administration fiscale. Notre historique nous permet d’annoncer que nous sommes très en avance dans l’atteinte de ces quotas fiscaux. Là où le fisc autorise un délai de 2 ans, nous mettons un an pour utiliser les fonds.
MonFinancier.com : Comment faites-vous pour sécuriser le nominal du souscripteur ?
Nous avons une façon bien simple de voir les choses, celle de rémunérer notre investissement au fur et à mesure que le temps passe. Nous n’allons pas attendre 5,7 ou 8 ans pour commencer à récolter les fruits de notre investissement. On va faire en sorte d’avoir de la rentabilité tout au long de la vie du fonds. Dès la première année ou à la limite à la deuxième, notre objectif est de dégager de la rentabilité pour pouvoir sécuriser le nominal du fonds.
MonFinancier.com : Peut-on espérer un remboursement avant 8 ans ou en tout cas une fois les 5 premières années écoulées ?
Nous sommes sur de l’investissement non coté. Quelle que soit la région, quelle que soit la politique d’investissement, obtenir une distribution avant 5 ans est tout simplement inenvisageable. L’investisseur doit s’attendre à une première distribution à 8 ans, puis une distribution du reliquat dans les deux dernières années.