L’euro s’inscrit en légère baisse face au dollar et repasse sous la barre des 1,36$, à 1,3575$. Il redonne par ailleurs 0,13% face au yen, à 142,34 yens. La monnaie unique est pénalisée par la publication des derniers indicateurs économiques qui prennent le pouls de la reprise en zone euro.
Car si reprise il y a, celle-ci reste « poussive », tout du moins insuffisante pour faire reculer le chômage qui est resté stable en novembre 2013 dans la zone euro, à 12,1 % de la population active.
Mais l’absence d’amélioration sur le marché du travail n’est pas ce qui inquiète le plus les marchés. C’est plutôt le spectre d’une déflation à la japonaise qui plane au dessus de la zone euro qui pèse sur le cours de la monnaie unique. En effet, la veille, on apprenait que l’inflation était repartie à la baisse, avec des prix à la consommation s'inscrivant en hausse de seulement 0,8% sur un an, loin de plus de l'objectif de la BCE, qui vise un taux d'inflation de 2%.
En effet, alors que l’inflation est tombée à son plus bas historique, il n’en fallait pas plus pour voir ressurgir le débat sur la spirale déflationniste. L’angoisse de la zone euro. Une situation qui milite pour une politique monétaire encore plus accommodante de la part de la BCE qui tiendra jeudi sa réunion de politique monétaire. Mais cette dernière ne devrait rien faire. Avec des taux directeurs déjà au plancher, à 0.25%, sa marge de manœuvre est réduite.
Certains évoquent un troisième LTRO, c’est-à-dire des prêts accordés aux banques à des taux proches de 0% pour que les institutions bancaires puissent prêter à leur tour au secteur privé à des conditions attractives. Cela permettrait notamment de faciliter la circulation de l’argent dans l’économie et donc, de soutenir la reprise. Un troisième LTRO permettrait aussi en tout logique d’empêcher une spirale des prix négative ne s’enclenche.
Mais le plus probable est que la BCE n’annonce rien de nouveau demain, lors de sa prochaine réunion de politique monétaire.
En attendant, l’euro pâtit des doutes quant à la solidité de la reprise dans l’union monétaire.