La Bundesbank anticipe un rythme de croissance de l’économie allemande plus lent qu’en début d’année alors que le Produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne a crû de 0,8% au premier trimestre, tiré par la demande intérieure.
En rythme annualisé, cette croissance est ressortie à 3,3% une croissance bien plus marquée que ses voisins de la zone euro, le PIB de l'union monétaire n'ayant crû que de 0,8% au premier trimestre en rythme annualisé.
Pour la banque centrale, c’est la douceur inhabituelle des températures hivernales qui a donné un coup de fouet à l’économie, notamment au secteur de la construction.
La Bundesbank estime que ces conditions hivernales inhabituellement clémentes ont permis de soutenir la croissance à hauteur de 0,3 point de pourcentage au premier trimestre, par rapport au précédent.
En revanche, "dans les prochains mois, la reprise économique de l'Allemagne sera principalement tirée par l'activité nationale", qui ajoute que "Les risques de perturbations externes se sont récemment accrus, en raison d'une plus grande perception des risques économiques dans un certain nombre de marchés émergents et d'incertitudes géopolitiques considérables en Europe de l'Est". En clair, les incertitudes géopolitiques en Europe de l'Est ont considérablement augmenté les risques de difficulté pour l'Allemagne.
L'économie allemande devrait toutefois continuer à progresser, à moins que ne surgissent des évènements externes inattendus, estime la banque centrale. Le rythme de la croissance devrait se révéler "relativement lent" au deuxième trimestre, souligne la Bundesbank, en raison d'une base de comparaison défavorable après les effets positifs de la douceur hivernale au premier trimestre.
Le recul du taux de croissance "ne devrait [toutefois] pas être interprété comme un ralentissement des conditions économiques sous-jacentes", tempère la Bundesbank.