Le premier semestre s’est finalement soldé par une performance positive pour le CAC40 à la Bourse de Paris. Et pourtant, c’était loin d’être gagné avec un mois de juin particulièrement mouvementé. L’indice vedette parisien avait ployé le mois dernier sous les l’escalade des violences en Irak pour accuser la moins bonne performance mensuelle depuis janvier (-3%). Sur le 1er semestre donc, le CAC40 s’affiche en hausse de 3% après tutoyé les sommets aux portes des 4 600 points.
La valeur vedette de cette première moitié d’exercice 2014 s’appelle Orange avec un bond de plus de 28%. Le dossier a profité de l’amélioration des performances opérationnelles du groupe mais aussi de la spéculation qui agitait l’ensemble des valeurs télécoms pour terminer en tête de ce classement.
En seconde position, on retrouve, Valeo, le tout nouveau venu sur le CAC40. La promotion de Valeo au sein du CAC40, fait suite à un parcours boursier exceptionnel. Le titre de l’équipementier a bondi de 22% depuis le début de l’année, 110% sur un an et 660% sur cinq ans ! Cette nette revalorisation du dossier en Bourse n’est pas étrangère aux performances opérationnelles du groupe. Sur les trois dernières années, Valeo a retrouvé une santé de fer depuis que la société a été contrainte d’exporter leur savoir-faire hors d’Europe.
Et que serait un podium sans troisième ? Il faut aller voir du côté de l’or noir avec Total, Le géant pétrolière français avait commencé l’année sur les 40 euros avant de reprendre son ascension grâce à la remontée du baril à la recrudescence des tensions en Irak. On peut également citer les belles hausses de GDF Suez (+17,6%), Veolia Environnement (+17,4%) et de Lafarge (+16,4%), les opérateurs ont apprécié les récentes publications de ces groupes.
Qui dit top, dit flop. Cette première partie d’année est à mettre aux oubliettes pour Alcatel-Lucent, qui chute de 20% sous le coup de prises de bénéfices après une année 2013 qui a vu le titre flamber de 242,31%. L’équipementier franco-américain, dont l’action avait végété autour de 1 euro pendant la première moitié de 2013 avait repris du poil de la bête, portée par plan de restructuration annoncé par Michel Combes, le nouveau PDG de l’équipementier. Cadeau de Noël avant l’heure, le titre avait réintégré l’indice vedette le 23 décembre 2013, en lieu et place de STMicroelectronics.
Ce n’est guère mieux pour ArcelorMittal (-16,5%), qui a fait les frais d’une révision à la baisse de ses anticipations concernant la demande mondiale en acier cette année. Le groupe doit faire face à un ralentissement économique plus marqué que prévu en Chine et un déclin en Russie, deux très grands consommateurs d’acier. AXA (-13,6%) et BNP Paribas (-12,5%) occupent le bas du classement.
Airbus Group (-12,3%) l’autre valeur star de 2013 avec Alcatel-Lucent, a eu du mal à décoller en cette première partie d’année 2014. Le titre est plutôt resté sur le tarmac, le dossier a pâti du raffermissement de l’euro contre le dollar et de quelques retards de livraisons pour ses gros porteurs.
A titre de comparaison, le S&P affiche une hausse de 6,1% depuis le début de l’année. Le Dow Jones a de son côté progressé de 1,5% sur le premier semestre et le Nasdaq de 5%. Le Dax allemand progresse de 3,06%, tandis que le Footsie britannique grappille un petit +0,38%. Seules les places financières des pays périphériques reprennent de l’allant. Le FTSE MIB milanais bondit de 12,86% pour afficher la meilleure performance semestrielle européenne juste devant son homologue espagnol, l’IBEX 35 qui de son côté gagne de plus de 10% sur le semestre. En revanche, le Nikkei termine le semestre écoulé sur une fausse note, l’indice vedette japonais recule de près de 6% sur la période.
