Le groupe de services pétroliers Technip (TEC.FR) a relevé ses prévisions de chiffre d'affaires pour 2014 et 2015 après avoir reçu 7,08 milliards d'euros de commandes au deuxième trimestre, un chiffre gonflé par le contrat de 4,5 milliards d'euros pour la construction d'une usine de liquéfaction de gaz naturel en Russie.
A la fin juin, le carnet de commandes s'établissait à 19,9 milliards d'euros, contre 14,9 milliards d'euros un an plus tôt.
Le chiffre d'affaires trimestriel a atteint 2,62 milliards d'euros au trimestre écoulé, contre 2,41 milliards d'euros auparavant. C'est dans le segment subsea que le chiffre d’affaires a le plus progressé, avec une hausse de de 12,4%, pour un taux de marge dans le haut de la fourchette, à 15,3%. Dans le segment Offshore, le chiffre d’affaires progresse de 5,4% pour un résultat opérationnel courant de 73 millions d’euros.
Le groupe relève ainsi ses prévisions de croissance, dans les deux segments, pour l'exercice en cours et 2015.
Pour 2014, Technip vise désormais un chiffre d'affaires "Subsea" compris entre 4,6 et 4,9 milliards d'euros, contre 4,35 à 4,75 milliards d'euros auparavant. Pour 2015, le chiffre d’affaires de la branche Subsea devrait être nettement supérieur à 5 milliards pour un taux de marge opérationnelle courante compris entre 15% et 17% .
Pour l'activité "Onshore/Offshore", Technip table sur des facturations comprises entre 5,55 et 5,8 milliards d'euros, contre une précédente prévision de 5,4 à 5,7 milliards d'euros.
Point noir de la publication, le groupe n'a pas modifié sa prévision annuelle de marge opérationnelle courante d'au moins 12% pour le pôle "Subsea", tout en réduisant légèrement, entre 5 et 6%, sa prévision de marge en "Onshore/Offshore".
Le résultat net a également reculé à 158 millions d'euros au deuxième trimestre, contre 162 millions d'euros un an auparavant, pénalisé par des retards dans l'avancement de certains projets. Pour autant, si le résultat net s’inscrit en baisse, il reste toutefois supérieur au consensus qui tablait sur 157 millions.
"Les résultats de Technip au deuxième trimestre reflètent une amélioration substantielle de la rentabilité du Subsea, une prise de commandes exceptionnelle et le démarrage du projet Yamal LNG dans l'Onshore/Offshore. Forts de ces éléments, nous relevons nos perspectives 2014 dans le Subsea et sommes en mesure de fournir des détails sur la profitabilité attendue dans l'Onshore/Offshore cette année. Avant tout, notre performance depuis le début de l'année confirme notre visibilité à long terme sur notre activité", a commenté le PDG de Technip, Thierry Pilenko, cité dans un communiqué.
Malgré ces bons résultats, l’action dévisse de 8,72% pour revenir sous les 71 euros. En cause, l'absence de bonne surprise sur les marges, mais surtout les tensions géopolitiques qui risquent de retarder certains projets, avec notamment le spectre de sanctions économiques contre Moscou dans la crise russo-ukrainienne. Un contexte géopolitique difficile et qui pèse d’ailleurs sur l'ensemble du secteur parapétrolier ce jeudi.
Autre élément qui pèse sur la valeur, Technip a précisé que "les opérateurs internationaux seront plus sélectifs dans leurs investissements, et annulent ou retardent les projets marginaux, mettant par conséquent une pression sur leur chaîne d’approvisionnement, même si le carnet de commande offre une bonne visibilité sur la croissance du chiffre d'affaires.