La crise ? Quelle crise ? Il n'y a pas eu de crise.
Y a-t-il eu une crise.. Lehman ? connais pas… La crise bancaire ? Connais pas …. La crise de la Grèce ? Connais pas…. La fin de l'euro ? Connais pas….
C'est la journée Alzheimer aujourd'hui. La journée de l'amnésie.
Quand je vous disais qu'on passait de la déprime à l'euphorie et que les marchés étaient maniaco dépressifs…
Les bourses américaines ont balayé la crise. Elles sont revenues au niveau de 2007… En gros, il ne s'est rien passé.
Vous aviez les actions du Dow Jones pour le réveillon de 2007 et vous seriez partis quatre ans sur une autre planète, vous revenez aujourd'hui et vous vous dites : J'ai bien fait de partir…Il ne s'est rien passé.
Et tout le monde s'agite à nouveau… Il fait beau, le marché monde et les investisseurs sont excités comme des puces…J'adore ça. Ce n'est pas encore suffisamment exagéré pour que je me repositionne à la baisse mais ça commence à sentir bon. Très bon même. Les moutons sont dans le pré…
Plus je vieillis, et Dieu sait que je vieillis de plus en plus vite chaque jour, et plus je me dis que pour gagner de l'argent sur les marchés il faut prendre du recul, beaucoup de recul. Et agir peu.
Les « aller retours » quotidien, le sur trading acharné stimulé par la cocaïne , ça ne mène à rien. Si. Ca mène droit dans le mur.
Il faut prendre quelques positions. Un de mes vieux maîtres de trading me disait : « Il te faut trois bonnes idées par an. Pas plus ».
Et les bonnes idées viennent quand l'excitation est à son comble ou quand la déprime est totale.
En Mars 2009, le Standard and Poor 500 valait 676. Aujourd'hui il vaut le double. Ce n'est même plus trois idées par an mais une seule idée tous les trois ans.
Moi, je suis chiant avec mes théories d'ancien combattant. Je me fatigue moi-même avec des grandes idées que je ne respecte jamais. Bla bla bla comme disent les Ricains. Cause toujours mon petit Danny, cela ne t'empêchera jamais de faire des conneries. Faire des conneries pour le plaisir de faire des conneries.
Il faut quand même dire la vérité. Perdre sur les marchés et risquer d'exploser à tout moment c'est plus d'adrénaline que de gagner tranquillement 10% par an ou avoir une position qui gagne un peu régulièrement.
Un vrai trader doit être un peu suicidaire.
Si non, c'est un gérant.
C'est ça la différence entre un gérant et un trader. Un gérant a peur de la perte, un trader n'a de vraies sensations que quand il perd. Hasta la muerte.