J'ai bien fait de lâcher les marchés quelques jours et de laisser mes positions à la baisse des indices boursiers et du CAC « reposer »…J'ai échappé aux quelques jours d'euphorie de fin de trimestre.
Et ce que je vous avais expliqué, le « bull trap », ce piège à haussier, semble s'être mis en place. Ce n'est pas encore la panique mais c'est déjà le doute. Couic…
Chaque investisseur observe son voisin en se demandant si la baisse des deux derniers jours, le CAC a perdu 5% en deux jours, n'est qu'un petit soubresaut ou le début du grand saut.
Moi j'ai opté pour un scénario de baisse plus puissant qu'un soubresaut et moins violent qu'un grand saut…
On dit souvent sur les marchés qu'il est parfois aussi difficile de prendre son gain que de prendre sa perte.
Vous avez acheté une action à 10 euros en début d'année. Elle vaut 12 euros.
Qu'est ce que vous faites ?
La sagesse vous pousse à vendre. 20% en trois mois c'est quand même exceptionnel. Cela fait plus de 80 % de rendement annuel…. ! Mais si ça continue à monter et que j'ai vendu ? Je vais m'en vouloir. En plus les grands traders disent toujours « cut your losses and let your profits run » : prendre vite ses pertes et laisser courir ses gains.
C'est vrai que quand c'est le contraire, on a du mal à prendre ses pertes quand une action a perdu 20%. On hésite. On se dit qu'elle va remonter. Qu'à ce prix là c'est bradé et que c'est même peut être l'occasion d'en reprendre. A moins 40%, là il ne faut plus vendre car c'est vraiment une affaire. Et à moins 80% il ne vous reste que les yeux pour pleurer.
Donc si vous laissez vos pertes filer et que vous prenez vos profits dès que vous avez gagné 15 ou 20%, vous ne gagnerez jamais.
C'est exactement le problème d'une grande majorité d'investisseurs aujourd'hui.
Ils se sont pris la grande baisse des marchés de 2011 sans vendre.
Et maintenant ils regagnent un peu d'argent.
Mais que faire ? Vendre et prendre le peu de profit qu'ils ont récupéré ? Attendre et risquer de tout perdre ?
La règle est simple : il faut avoir une conviction et la suivre. Avec prudence. Pas aveuglément mais la suivre tout de même.
Ma conviction c'est que le monde n'est pas sorti de la crise.