Janet Yellen, la patronne de la Fed était attendue au tournant lors du symposium de Jackson Hole. Les investisseurs espéraient trouver dans son discours sur le marché de l’emploi des indices qui permettront d’anticiper le moment où la Fed relèvera ses taux directeurs, perspective qui se rapproche à grand pas alors que l’économie américaine semble en bonne santé.
Or, la patronne de la Fed a volontairement entretenu le flou concernant les intentions de la Fed. Elle a en effet dressé un tableau contrasté de la situation du marché du travail, évoquant des progrès tout en soulignant l'existence de plusieurs éléments fluctuants qui rendent difficile l'évaluation des carences résiduelles.
Reconnaissant qu’il était « difficile de juger si l'économie est proche ou non du plein emploi » Yellen a prévenu que les améliorations « plus rapides que prévu sur le front de l'emploi pourraient conduire à un relèvement des taux plus tôt qu'anticipé » tout en rappelant qu’« une évolution décevante de l'économie amènerait la Fed à être plus accommodante qu'elle ne le prévoit actuellement ».
Alors que des millions d’américains sont sortis des statistiques sur l’emploi car découragés de ne pas trouver de travail, Yellen se montre prudente et rappelle que "la sévérité de la récession pourrait avoir altéré durablement le marché du travail".
Les marchés ont réagi à cette annonce, en remontant légèrement la pente tandis que les obligations du Trésor américain restaient autour de l'équilibre. Le rendement du titre à 10 ans ressortait quasiment stable à 2,407% et celui du deux ans avançait à 0,488%. Le CAC recule quant à lui de 0,7%, à 4262 points.