Pour sa deuxième publication en tant que société cotée en Bourse, Elior n’a pas manqué son rendez-vous. Le groupe de restauration collective a publié une marge opérationnelle stable sur neuf mois et a confirmé ses objectifs financiers pour l’ensemble de l’exercice 2014.
Déjà publié, le chiffre d’affaires sur neuf mois s’est inscrit en hausse de 7,1% à 4,04 millions d’euros, notamment soutenu par l'effet de l'acquisition de TrustHouse Services (THS) aux Etats-Unis. Elior a enregistré un EBIT de 213,4 millions au terme des neuf premiers mois de son exercice 2013-2014, soit une progression de 7,6% sur un an. Ce qui matérialise une marge stable à 5,3%.
En revanche, le résultat net a été plombé par des charges exceptionnelles liées à l’introduction en Bourse réalisée au mois de juin. Les profits du groupe tombent ainsi à 21,4 millions d’euros contre un bénéfice de 44,9 millions d’euros dégagé l’an dernier.
La capacité d'Elior à générer de la croissance sur ses marchés les plus porteurs, notamment aux États-Unis et à s'adapter à l'environnement européen, amène le groupe de restauration collective à confirmer ses objectifs financiers pour la totalité de l'exercice en cours. Elior table toujours sur une croissance de son chiffre d'affaires de 6,5%, une marge d'Ebitda stable à environ 8,4% ainsi qu'un ratio d'endettement financier (ratio de levier au sens des contrats financiers du Groupe) inférieur à 3,25 au 30 septembre 2014.
Pour rappel, Elior a fait son retour en Bourse en juin 2014, 8 ans après son retrait de la cote par HBI, la société holding du président fondateur, Robert Zolade. L'opération boursière avait été justifiée par « le parcours boursier décevant » d'Elior, « une très forte volatilité » du titre et, enfin, la volonté de HBI de « poursuivre de manière moins contraignante sa stratégie de développement ».
Cette page de son histoire étant tournée, Elior a voulu en se confrontant une nouvelle fois aux investisseurs, réduire son endettement qui s'élevait à 2,18 milliards d'euros au 30 septembre 2013. L’objectif du numéro quatre mondial de la restauration était de se donner un peu d’air et de réduire ainsi d’un tiers sa dette à l’issue de l’introduction en Bourse. En outre, Elior va à coup d’opérations d’externes poursuivre son développement aux Etats-Unis où il assure être le cinquième acteur de la restauration collective pour revenir à la hauteur de son grand rival Sodexo et de ses 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2013. Avec cet ambitieux objectif en tête, Elior va garder une cadence soutenue en termes d’acquisitions sachant qu’il en a réalisé 15 entre 2006 et 2013 pour réaliser une croissance organique de son chiffre d'affaires de 3,5% par an sur la période 2015-2017.
Un budget de 450 millions d'euros a d'ailleurs été consacré à des acquisitions sur ses principaux marchés que sont la France, l'Espagne, l'Italie et les Etats-Unis. Il vise par ailleurs une amélioration de son résultat brut d'exploitation (EBITDA) avec un objectif de taux de marge d'EBITDA de 9% à l'horizon 2017 à comparer au ratio de 8,4% affiché au cours du dernier exercice clos le 30 septembre 2013.
