Bibendum se dégonfle... Michelin annonce ne pas être pas en mesure de tenir son objectif d’une croissance de ses ventes en volume d’environ 3 % en 2014. « L’objectif est plus difficile à atteindre compte tenu de l’évolution actuelle des marchés » déclare Marc Henry, le directeur financier de Michelin, dans un entretien accordé au quotidien ‘Les Echos’.
Fin juillet, le fabricant de pneumatiques était pourtant confiant dans sa capacité à atteindre une croissance de 3% de ses volumes cette année malgré une hausse contenue à 1,9% de ses ventes sur la première partie de l’année 2014.
Mais les tensions géopolitiques en Russie et Ukraine et la faiblesse de la croissance au Brésil auront eu raison des ambitions annuelles du groupe clermontois. « L’Europe est en panne de croissance, le Brésil est très faible en première monte, la Russie est en crise. Seule l’Amérique du Nord et la Chine délivrent de bonnes performances » indique Marc Henry.
Alors, ce coup de mou ne sera pas neutre sur les objectifs annuels de Michelin. Le fabricant de pneumatiques rappelle qu’une variation de 1 % des volumes équivaut à 70 millions d’euros d’impact sur son résultat. Autrement dit, une baisse des volumes aura un impact non négligeable sur les autres objectifs financiers du groupe. Michelin vise pour cette année, un résultat opérationnel en croissance, avant éléments non récurrents et hors effets devises, ainsi qu’une rentabilité des capitaux employés supérieure à 11% et une génération de cash flow libre structurel supérieur à 500 millions d’euros.
La réaction du marché est sans appel, le titre occupe dès les premiers échanges, la place peu envieuse de bon dernier du CAC40 avec un repli de 1,4% sous les 77 euros.
