Eiffage le troisième groupe français de BTP, chute de 7,5%, à 39,02 euros, lourdement sanctionné après avoir révisé en baisse ses prévisions annuelles pour tenir compte d'une contraction plus importante que prévu de ses commandes de travaux publics, qui s'est traduite par un repli de 4,1% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, à 3,66 milliards d'euros.
Eiffage qui tablait jusqu'à présent sur une légère progression de son activité cette année, prévoit désormais une légère baisse de son chiffre d'affaires cette année. Le groupe a néanmoins confirmé prévoir une progression de ses résultats sur l’ensemble de l’exercice ainsi qu’une diminution de son endettement cette année.
Pour le trimestre écoulé, le chiffre d'affaires d'Eiffage s'est établi à 3,66 milliards d'euros, pénalisé par une contraction de 2,7% des revenus réalisés dans la construction et de 11,2% pour sa division travaux publics.
"Compte tenu de la baisse de la commande publique, plus importante qu'anticipé dans la route et de la poursuite d'une politique sélective de prise d'affaires, le groupe prévoit désormais une légère contraction de son chiffre d'affaires en 2014", a déclaré Eiffage dans un communiqué.
La branche concessions affiche toutefois une progression de 3,8% de son chiffre d'affaires trimestriel, à 678 millions d'euros, soutenu par les revenus issus des péages autoroutiers. Le carnet de commandes a atteint pour sa part 11,9 milliards d'euros au 1er octobre, en hausse de 1,1% par rapport au 1er janvier. Le carnet de commandes représente désormais plus d'un an d'activité de la branche Travaux.
Au final au premier semestre, le résultat opérationnel du groupe a tout de même augmenté de 7,3%, à 556 millions d'euros, dans un contexte de redressement des marges dans la branche travaux et de nouvelle progression de la rentabilité des concessions, notamment autoroutières.
Pour Société Générale, l'avertissement d'Eiffage (FGR.FR) concernant la baisse attendue de son chiffre d'affaires cette année devrait "exacerber le sentiment négatif" entourant les valeurs françaises de la construction. La banque qui maintient son avis à conserver, a révisé son objectif de cours de 54 à 45 euros sur le dossier. La banque souligne toutefois que l'abaissement des prévisions du groupe n'est pas surprenant, compte tenu des tendances observées depuis le deuxième trimestre et de la baisse des commandes publiques en cette année d'élections municipales en France.