On savait qu'il y avait urgence. La France est devenue un boulet pour l'Europe et l'Allemagne n'accepte plus l'absence de réformes en France. Mais cette semaine va être décisive. Le deal est simple: si la France veut obtenir un délai pour son déficit et un plan de relance Allemand et Européen, elle doit s'engager sur des réformes qu'un rapport décrit précisément. C'est maintenant ou jamais.
Beaucoup d’agitation prévisible à Bruxelles cette semaine.
Une semaine cruciale. Entre le budget Français, le rapport Franco Allemand sur les réformes et le plan de relance Européen, on sent qu’il y a urgence dans la zone euro. Urgence car la croissance ne décolle pas et que les risques de déflation s’accentuent. Selon les rumeurs, Paris devrait obtenir un sursis pour revoir sa copie de budget. Mais pas un sursis de deux ans. Juste un sursis de 4 Mois. 4 mois seulement pour prouver une seule chose : qu’il y aura enfin des vraies réformes, les fameuses réformes structurelles en France. Et ces réforme, on les connaît. Plus personne n’a de doute sur ce qu’il faut faire pour relancer la croissance.
Le rapport Franco Allemand sera remis jeudi.
Et dans sa version non définitive encore, il est limpide sur les réformes à accomplir en France : assouplissement des 35 heures, gel des salaires pour 3 ans, flexibilité du marché du travail. Ce sont en fait des réformes évidentes, nécessaires bien sûr même sil elles ne sont pas suffisantes.
Et ce serait un donnant donnant avec l’Allemagne.
Si la France adopte des réformes majeures rapidement, elle obtiendra d’une part un délai de deux ans pour atteindre son objectif de 3% sur le déficit, elle obtiendra un plan de relance des investissements en Allemagne qui viendra compléter le plan de relance que Jean Claude Juncker va annoncer cette semaine. Un plan de 300 milliards d’investissements en Europe. 300 milliards sur ans, éparpillés sur l’ensemble de la zone euro, c’est finalement assez peu mais ce serait tout de même un vrai tournant de la politique économique en Europe. Cette semaine va être cruciale pour la France et pour la zone euro. La France n’a plus d’échappatoire : elle va devoir se réformer. Et vite. Enfin.