Schneider Electric a confirmé ses objectifs annuels après un premier trimestre en ligne avec ses attentes, les effets de change ayant éclipsé une baisse de 2% du chiffre d'affaires dans les branches industrie et informatique.
Le numéro un mondial des équipements électriques basse et moyenne tension, qui vise toujours pour 2015 une croissance organique modérée à un chiffre de son chiffre d'affaires et une légère hausse de sa marge d'Ebita ajustée à 14%-14,5%, a réalisé sur les trois premiers mois de l'année des ventes de 5,996 milliards d'euros, en baisse de 2% sur un an en données "organiques".
Ce recul de l'activité de Schneider Electric a données comparables s'explique principalement par la baisse du chiffre d'affaires d'Invensys, une société acquise en janvier 2014, en raison du changement de date de clôture de l'exercice fiscal de cette filiale et du niveau élevé des ventes à la même période de 201
En revanche en données publiées, le chiffre d'affaires ressort en forte hausse de 7,8% grâce à un impact positif de 9,5% lié aux effets de change, notamment la hausse du dollar et du yuan face à l'euro.
Alors qu'au premier trimestre, les ventes du groupe sont ressorties à 6 milliards d'euros, le recul de l'activité à données comparables a été particulièrement marqué en Asie-Pacifique, où les ventes ont chuté de 5%. En Europe de l'Ouest, le chiffre d'affaires est resté stable, tandis qu'il s'est replié de 1% en Amérique du Nord et de 2% dans le reste du monde.
Schneider qui réalise 72% de son chiffre d'affaires hors d'Europe de l'Ouest, avait pâtit d'effets de changes qui ont pesé sur l'exercice 2014 du groupe. Cette année, leur impact positif est estimé à environ deux milliards d'euros sur le chiffre d'affaires, une révision à la hausse par rapport à une estimation de 1,5 milliard d'euros jusqu'à présent.
Schneider Electric a souligné que l'évolution des devises avait eu un impact positif de 536 millions d'euros au premier trimestre, grâce notamment à l'appréciation du dollar américain et du yuan chinois face à l'euro. Sur la base des taux de change actuels, le groupe estime l'impact favorable des devises sur le chiffre d'affaires de 2015 à environ 2 milliards d'euros
"Beaucoup d'effets techniques se croisent sur ce trimestre, mais on a maintenant l'effet devises en vent dans le dos, ce qui fait une vraie différence", a déclaré à Reuters le directeur financier Emmanuel Babeau.
Si la baisse de l'euro a un impact favorable sur le chiffre d'affaires du groupe, la hausse du dollar pourrait commencer à avoir des effets indésirables aux Etats-Unis, premier marché de Schneider Electric.
"Il est un peu tôt pour le qualifier avec précision, pour le préciser exactement, mais nous voyons chez certains de nos clients industriels des débuts d'impact liés au dollar fort, notamment sur les exportateurs de machines", a ajouté Emmanuel Babeau. "C'est un point que nous allons suivre."
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