Vendredi 29 mai

Si le gouvernement n'avait pas décidé de supprimer l'étude de ces deux langues au collège, il aurait fallu penser à modifier l'expression "en perdre son latin" tant la situation de la Grèce est incompréhensible. Les déclarations contradictoires se succèdent et le Grexit n'est plus un scénario à écarter. Essayons de comprendre ce qui se passe.

LE FMI ET LE GREXIT

Christine Lagarde a parlé pour la première fois la possibilité d’un Grexit

Je ne sais pas si vous comprenez quelque chose à ce qui se passe avec la Grèce. Moi rien. C’est la confusion la plus totale depuis quelques jours. Les jours, voire les heures se suivent, et ne se ressemblent pas. Tsipras annonce l’imminence d’un deal et provoque l’envolée des indices boursiers, le lendemain le FMI évoque le Grexit. Les marchés ne savent plus à quel saint, orthodoxe bien sûr, se vouer. Peut être le moment de faire un point. Ce qu’on sait c’est que les négociations sont en cours. Et qu’elles n’ont pas abouti. Ce qu’on sait aussi c’est que le FMI est moins conciliant que l’Europe et veut des engagements plus forts du côté des Grecs, ce qui explique la déclaration de Christine

QUE VEUT LE GOUVERNEMENT GREC ?

Ce qu’on sait aussi c’est que le gouvernement Grec ne veut pas faire plus de sacrifices.

C’est la posture de Tsipras pour satisfaire son aile gauche. En réalité, il est prêt à accepter tout et n’importe quoi pour obtenir les quelques milliards dont il a cruellement besoin à très court terme pour payer les salaires des fonctionnaires et les pensions des retraités. Il est prêt à accepter n’importe quoi car il sait pertinemment qu’il ne pourra pas de toutes façons respecter ses engagements. Si on n’y comprend pas grand-chose c’est qu’on est dans un marché de dupes. En fait ET la Grèce ET le FMI savent qu’aucun deal n’est tenable une fois que l’encre aura à peine séché. On cherche juste à gagner du temps.

PERDU POUR PERDU...

Pourtant le Grexit n’a plus l’air de faire peur. Le FMI, mais également l’Allemagne et d’autres pays du Nord de l’Europe ont déjà travaillé sur les conséquences de ce scénario et considèrent que c’est un scénario grave mais pas un scénario catastrophe. De toutes façons l’argent qui a été prêté à la Grèce est totalement perdu, la question est de savoir si on veut encore en perdre plus ou si on doit arrêter les frais maintenant. Malheureusement un deal est encore possible et dans leur aveuglement court termiste, les marchés boursiers le salueront pas une hausse. Si on ne comprend pas grand-chose à ce qui se passe actuellement c’est que personne n’a le courage de prendre une décision difficile mais nécessaire.

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