Les chiffres publiés hier par l'INSEE sont affligeants. Baisse significative de la production manufacturière après un mois de Juin déjà mauvais. Malgré des conditions exceptionnellement favorables pour notre industrie. Après une croissance zéro au deuxième trimestre, il n'y aura pas de rebond spectaculaire au troisième trimestre. La faute à qui ?
PAUVRE INDUSTRIE
La croissance au troisième trimestre pourrait encore être faible. En début d’année, c’était l’optimisme. La croissance était bien partie pour dépasser les 1%, voire atteindre les 1.5%. Et chez nous, quand on parle d’1% de croissance c’est l’euphorie. Mais on a eu une croissance zéro au deuxième trimestre et le troisième trimestre ne s’annonce pas exceptionnel. Loin de là. Hier on a appris que la production manufacturière avait baissé de 1% en Juillet. Après une baisse de 0.6% en Juin. Tout ça peut encore rebondir dans les mois qui viennent, il faut l’espérer mais c’est tout de même très préoccupant.
DES CHIFFRES FRAPPANTS
L’industrie Française n’est pas encore sortie de la crise. C’est le moins qu’on puisse dire. Alors que nos voisins Allemands et Britanniques ont retrouvé voire largement dépassé leurs niveaux de 2008, notre production industrielle continue à patiner. Les chiffres sont affligeants : 500,000 emplois disparus, plus de 15% de baisse en 7 ans. Et peu de signes de rebond réel. Il paraît que le gouvernement n’est pas inquiet et qu’il nous annonce, comme pour l’emploi, des jours meilleurs mais si on a une croissance de 0.4% au troisième trimestre ce sera le bout du monde
ALIGNEMENT DES PLANÈTES
Il y a quand même des signes positifs, le moral des patrons, la consommation, même les exportations. Il y a le fameux alignement des planètes taux d’intérêt zéro, baisse de l’euro et effondrement du pétrole. On ne peut pas imaginer un contexte plus favorable pour notre industrie. Restent les blocages spécifiques à la France notamment en matière d’emplois et notre perte de compétitivité industrielle. J’espère que tout ça va s’arranger, enfin, mais que nous soyons encore dans cette situation 7 ans après le début de la crise est parfois insupportable.