Mobilisation générale pour sauver le groupe parapétrolier français CGG dont le cours est au plus bas depuis 10 ans. Le titre dégringole à nouveau de 7,48%, à 2,609 euros après l’annonce d’une augmentation de capital massive avec le soutien de la BPI et de Total...
Le parapétrolier en difficulté va en effet lancer une augmentation de capital d’un montant maximum de 350 millions d`euros (prime d`émission comprise) par émission d`actions ordinaires, avec maintien du droit préférentiel de souscription des actionnaires.
BFI France (7,04% du capital) et IFP Energies Nouvelles (3,6%) devraient souscrire à cette opération. Par ailleurs, Total, qui n’est pas actionnaire du groupe, envisage de soutenir, si nécessaire, l'augmentation de capital de CGG, à hauteur d'un montant maximum de 35 millions d'euros.
Cette opération aura pour but de financer le plan de transformation du groupe, qui prévoit un recentrage sur les activités à haute valeur ajoutée. « Ce repositionnement induit 200 millions de dollars de charges non récurrentes cash qui seront enregistrées dans les comptes principalement sur le deuxième et troisième trimestre 2016. », souligne Natixis dans sa note.
Pour financer ce recentrage, plusieurs options étaient à l’étude dont l’entrée d’un actionnaire minoritaire dans le capital ou la vente d’actifs non stratégique. L’inconvénient de la première option est qu’elle suppose « des critères en matière de retours sur investissements très importants compte tenu de la situation du groupe ».
La seconde option quant à elle ne « pouvait être qu’une partie de l’équation tant les montants à lever étaient importants dans un contexte de marché peu favorable aux vendeurs. »
Quoi qu’il en soit, cette opération qui a pour but de financer le plan de transformation du groupe se réalise dans un contexte particulièrement difficile. Le pétrole qui a enfoncé ses plus bas depuis 7 ans, poursuit sa chute avec un brent qui cède 0,37%, à 40,51$ tandis que le WTI redonne 0,3%, à 37,47 $. La principale raison de l’effondrement de l’or noir est liée à la réunion de l’OPEP et surtout à la décision de l’Arabie Saoudite qui a décidé de supprimer le plafond de production d’or noir.