Confronté à un environnement économique particulièrement difficile, le groupe de services pétroliers CGG vient de lancer augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription. Il espère ainsi lever 350 millions d’euros. Le prix de souscription est fixé à 0,66 euro par action via l’émission de trois actions nouvelles par titre existant. Ce prix implique une décote colossale de 70% sur le cours de Bourse du 13 janvier.
L’augmentation de capital entrainera la création de 531 millions d’actions qui s’ajouteront aux 177 millions de titres composant actuellement le capital. Une décote censée attirer les actionnaires existants mais qui témoigne de la difficulté de CGG à rassurer sur sa santé financière. Au troisième trimestre, le groupe a subi une perte nette de 1,07 milliard de dollars, soit neuf fois plus que lors de la même période un an auparavant.
Quoi qu’il en soit , l’offre sera garantie en totalité. Bpifrance, qui détient 7,04% du capital, et IFP Energies Nouvelles, qui contrôle 3,58%, se sont engagés à souscrire ensemble à l'opération à hauteur de la totalité des droits que le concert détient, soit 10,62% du capita.l L’offre est en outre garantie en totalité par un syndicat bancaire et Total s’est engagé à souscrire, en dernier ressort, «aux actions nouvelles qui demeureraient non souscrites à l'issue de la période de souscription, dans la limite d’un montant maximum de 35 millions d’euros».
Malgré les incertitudes et les craintes, l’augmentation de capital censée financer le plan de restructuration et permettre au groupe de respecter ses engagements financiers jusqu’en 2017.