Le retour à trois acteurs dans les télécoms va-t-il être effectif prochainement ? C’est bien parti pour à en croire les dernières informations du Journal du Dimanche, qui affirme qu’un accord entre Orange et Bouygues serait imminent pour le rachat de Bouygues Telecom par l’opérateur historique. L'annonce d’un accord préliminaire serait ainsi prévue mardi, jour de la présentation des résultats annuels d'Orange. Pourtant, le groupe piloté par Stephane Richard assure que « rien ne sera annoncé » mardi.
« Un accord sur les grands équilibres »
Comme on pouvait s’en douter, les discussions ont été sportives même tendues entre Orange et Free, selon plusieurs sources citées par le journal dominical. Le trublion des télécoms a un rôle décisif à jouer dans cette partie de billard à trois bandes. En effet, le mariage entre Bouygues Telecom et Orange pose quelques questions et non des moindres, de concurrence. Le nouvel ensemble détiendrait en effet autour de 50 % du marché dans le fixe et le mobile. Une situation qui contraint Orange à céder des antennes et des fréquences aux deux autres grands opérateurs mobiles, Free et SFR, pour se conformer à « l'Autorité de la concurrence en France et non à Bruxelles ».
« Fidèle à sa réputation » Free renâclait à payer le prix fort pour prendre part à la consolidation du secteur des télécoms. « La tension était si forte que l'opération a failli capoter. », rapporte ‘le JDD’. Le groupe de Xavier Niel a finalement mis de l’eau dans son vin et mis plus que prévu sur la table à condition « qu'Orange lui vende davantage de fréquences basses, les plus cruciales pour un opérateur mobile. »
Un gros gâteau à dépecer
Sur les prix, les opérateurs convergent, admet une source proche du dossier. Il ne reste plus qu’à découper l’immense gâteau entre les diverses parties. Surtout que SFR et Free veulent « prendre le maximum de clients ». Dans le schéma évoqué par le JDD, Free reprendrait une grande partie des abonnés mobile classique et SFR les clients de la marque à bas coûts 'B&You' et les deux se partageraient les clients Bbox. Au total, Free dépenserait entre 3 et 3,5 milliards d'euros et hériterait de l'essentiel des 550 boutiques de Bouygues Telecom et ses quelque 3.000 salariés. Quant à son rival SFR, celui-ci ferait un chèque de 2,5 milliards.
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