JCDecaux est au beau fixe à la Bourse de Paris avec un titre qui est revenu sur ses niveaux d'août 2016. La société avait connu un sérieux trou d'air cet automne dans le sillage d'une publication trimestrielle décevante. Depuis, le regard du marché s'est considérablement adouci sur le dossier, en témoigne la progression de 30% de l'action du spécialiste de la communication extérieure sur les trois derniers mois...
Mieux que prévu
JCDecaux a fait mieux que prévu en 2016. Une publication rassurante qui a eu le mérite de faire oublier l'avertissement sur résultats lancé à l’automne dernier. Le chiffre d'affaires du spécialiste de la communication extérieure a continué de prendre la pente ascendante avec une hausse de 3,3% à 3,39 milliards d'euros. Une performance à souligner malgré un ralentissement de la dynamique observée au second semestre en Chine et en Grande-Bretagne à la suite du Brexit.
Un peu plus bas dans le compte de résultat, le bénéfice net ressort en baisse de 7,4% à 223,5 millions d'euros. Une baisse plus contenue que prévu puisque le consensus s'attendait à ce JCDecaux réalise un profit net de 200 millions d'euros. Idem pour le résultat opérationnel qui a baissé de 7% à 646,5 millions d'euros contre 638 millions d'euros anticipés. Cet effritement de la rentabilité du groupe s’explique par l'intégration de la filiale espagnole Cemusa et de la structure du contrat du plus grand réseau d'abribus publicitaires au monde avec TfL à Londres.
En ce qui concerne le premier trimestre 2017, étant donné un fort comparable au premier trimestre 2016 et des perspectives économiques ainsi que politiques mondiales incertaines, le groupe anticipe une croissance de son chiffre d'affaires organique légèrement négative.
Le redressement de la société est en marche. JCDecaux est parvenu à négocier l'intégration de sa filiale Cemusa ainsi que le ralentissement du marché chinois. Le bilan du spécialiste de la communication extérieure reste solide avec un endettement contenu à 17,2% des fonds propres. Un atout de taille pour étancher sa soif de croissance externe. Les américains Clear Channel Outdoor et Outfront Media seraient identifiés comme des cibles intéressantes pour le groupe, mais sans pour autant payer un prix extravagant et ainsi menacer ses équilibres financiers.