Retournement de tendance tout aussi violent qu’inattendu sur les marchés européens où le CAC vient de casser ses plus bas. L’indice parisien évolue désormais en territoire négatif, et cède 0.9%, on a cassé à la baisse le seuil psychologique des 3700 points, à 3694 points.
Gros retournement en particulier sur les bancaires qui faisait la course en tête à l’ouverture, je vous rappelle que la plupart prenaient plus de 2%, et évoluent désormais en queue de peloton. SOCIETE GENERALE -2.4%, BNP PARIBAS -2.33% CREDIT AGRICOLE -1.24%, NATIXIS -1.18% Axa, -0.25% ;
Essayons de comprendre pourquoi un tel retournement de tendance. La correction des marchés puise sa source de l’Europe et non pas des Etats-Unis, dont les futures restent positifs. C’est donc les turbulences de la zone euro qui continuent d’inquiéter les marchés. Pourtant, le plan d'aide à l'Irlande de 85 milliards d'euros sur dix ans afin de permettre à Dublin de diminuer son déficit public et d'assainir un secteur bancaire a été validé. Les marchés ont pris acte de ce dénuement L’indice du secteur bancaire irlandais s’envole d’ailleurs de 17%, tandis que l’indice de bourse irlandaise s’adjuge +1.2, la plus forte hausse des places européennes.
En fait, ce qui semble déstabiliser les marchés à la mi –séance, c’est la perspective d’un effet domino, d’une contagion de la crise irlandaise aux autres économies de la zone euro. Les maillons faibles de la zone subissent actuellement les forts dégagements. Le Portugal abandonne actuellement 0.8%, L’Italie -0.9 tandis que l’indice madrilène recule de 1.35%.
Les marchés craignent que le mécanisme européen de stabilité, doté d’une capacité de prêts à hauteur de 750 milliards d’euros ne sera pas suffisant si le Portugal, et par la suite l’Espagne, qui représente 12% du Pib de l’Union européenne, doivent y recourir. L’enveloppe devra être plus conséquente pour venir au secours des ces deux poids lourds de l’économie européenne.
Répercutions immédiate sur le marché des changes, où l’euro a cassé le seuil des 1.32, pour s’échanger à 1.3197.
Paradoxalement, sur le marché obligataires, les taux ne se tendent pas, le Bund reste inchangé, tandis que les CDS des pays périphériques restent stables.