Mercredi 19 janvier

Eiffage a remporté le contrat pour le financement, la conception, la construction et l'entretien de la future ligne à grande vitesse qui reliera Rennes au Mans, soit 182 kilomètres de lignes nouvelles. Cout du marché, 3.4 milliards d’euros. Eiffage était en concurrence avec deux géants du BTP français, Bouygues et Vinci. Ce contrat met fin à une série de mauvaises nouvelles qui avait pesé sur le titre, et offre une meilleure visibilité sur l’activité du groupe, d’où le fait que le titre réagisse bien en grimpant de 6.1%, à 37.16 euros

RFF (réseau ferré de France) a justifié sa décision en expliquant que l’offre d’Eiffage était la moins chère, et respectait également au mieux les délais et les critères environnementaux

L'objectif, à l'horizon 2016, est de permettre aux trains de rouler en vitesse de croisière à 320 kilomètres/heure sur l'ensemble du trajet, ce qui permettra de gagner 37 minutes entre Paris et Rennes et de porter à moins d'une heure et demie la durée totale du parcours entre ces deux villes. Sur un Paris-Nantes, le gain de temps est estimé à huit minutes

Le contrat, d'une durée de 25 ans, est de type partenariat public-privé. Eiffage avancera le tiers de l'investissement et touchera en retour pendant 25 ans des loyers de RFF, qui exploitera la ligne et encaissera les péages versés pour l'essentiel par la SNCF.

Au final, l'investissement sera pris en charge à 40% par RFF, à 30% par l'État et à 30% par les collectivités locales.

Revenons à Eiffage, en termes de valorisation, le groupe capitalise environ 3 milliards d’euros pour une valeur entreprise de 16 403 milliards. Le montant de la dette, de 13 milliards est supérieur au chiffre d’affaires réalisé en 2009 En conséquence de quoi, le gearing, c’est-à-dire la dette sur capitaux propres culmine à 550 ; Au vu de son secteur d’activité, qui nécessite des investissements lourds, avoir beaucoup de dette est normal. Mais la dette sur actif pour Eiffage qui donne un ratio de 53 est supérieure à ses concurrents. La dette sur actif de Vinci est de 39 par exemple, et 21 pour Bouygues.

Du coup les ratios ne sont pas très attirants avec un Ebitda qui se paye 8.8 fois la valeur entreprise. S’y ajoute la faiblesse des marges, avec une marge opérationnelle de 2.8%, contre 4.5% pour Vinci à titre de comparaison.

Pour terminer, le titre se paye plus cher que ses comparables avec un PER qui ressort à 11.9, contre 9 pour saint Gobain, 11.7 pour Vinci, ou 10 pour Bouygues

Au vu de ses ratios, nous vous conseillons de rester à l’écart du dossier

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