« Des profits 2010 proche de l’excellence pour le CAC », alors faut-il prendre des bénéfices se demande investir ? Un tiers du CAC 40 a publié ses comptes 2010 la semaine dernière, et sur 13 publications, 46% ont une réaction positive tandis que 54% ont mal réagit, signe que les investisseurs n’hésitent pas à sanctionner les déceptions et les prévisions si elles sont trop vagues ou trop prudentes.
Premier constat sur l’échantillon des publications : les résultats sont en forte hausse, notamment grâce à un effet de comparaison en 2009 extrêmement favorable, notamment pour les valeurs cycliques, telles que l’automobile, la technologie, à l’image de STM, ou encore alcatel –Lucent. Mais ce qui montre la qualité et la solidité de ces résultats, ce sont également des publications de société qui avaient tiré leur épingle du jeu en 2009, comme LVMH ou Publicis.
En termes de prévisions en revanche, les dirigeants bien qu’ils se disent confiants, se montrent souvent vagues et se gardent bien de donner des estimations chiffrées.
Autre constat, les réactions en bourse des publications peuvent être spectaculaire, à l’image d’Alcatel Lucent qui s’est envolé de 18.5% et s’adjuge encore 5% aujourd‘hui, ou à l’inverse L’oréal qui avait chuté de 4.8%. Dernier enseignement que l’on peut tirer de ces publications, les investisseurs n’hésitent pas à prendre leurs bénéfices
Dans leur dossier consacré aux résultats, ils sont à la vente sur le secteur automobile, à l’exception de Michelin et de Faurecia où ils sont à l’achat, avec un objectif à 70 euros, à la vente sur Arcelor et Alcatel-Lucent. En revanche ils vous conseillent d’acheter Suez environnement, Unibail Rodamco et Publicis
Parmi celles qui n’ont pas encore publié, Alstom, qui sort d’un parcours boursier calamiteux en 2010. La valeur est en retard, alors ne ratez pas le train, car Alstom est entré dans un cycle d’annonces positives, qui sera soutenu dans par les investissements dans les émergents, un carnet de commandes qui gonfle et une valorisation très attractive.
On passe au Revenu qui consacre un dossier aux valeurs opéables, car la chasse aux cibles d’OPA est ouverte, avec à la clé, des plus values moyennes de 30%. D’abord, plusieurs facteurs militent pour une multiplication des OPA cette année. Certains grands groupes ont constitué des trésors de guerre et vont privilégier la croissance externe, pour profiter des taux d’intérêts bas, des valorisations modérées eu égard à la croissance attendue de leurs résultats. Mais l’élément clé qui a toutes chances d’enfler la vague d’OPA réside dans les perspectives économiques peu porteuses en Europe qui vont pousser les entreprises à trouver la croissance dans les acquisitions. Parmi les valeurs qui susciteraient le plus de convoitise, on notera Alès group, spécialisé dans le soin capillaire, Edenred, services prépayés, Medica, Neopost, Nexans, Nexity, Osiatis, rue du commerce, Séchilienne-Sidec, Tour Eiffel
Et puis, le revenu consacre un focus sur Scor, le cinquième réassureur mondial et son spectaculaire retour en grâce ; Selon la rédaction la stratégie dont la priorité est donnée à une croissance sélective pour un meilleur équilibre des risques porte ses fruits et réserve encore du potentiel ; La stratégie passe par des acquisitions ciblées et surtout donc, diversifier les risques qu’ils soient géographiques, sectorielle ou par ligne de métier. En somme ils sont à l’achat, avec un objectif à 24 euros