Bonduelle voit son chiffre d'affaires ressortir à 884.6 millions d'euros au 1er semestre 2010-2011 en croissance de 16,4 %. Une performance qui s’explique par la prise en compte dans les résultats de l'entrée en périmètre de France Champignon. En revanche, à périmètre et changes constants, la hausse est beaucoup plus limitée et ramenée à 1,6%.
Le résultat net accuse un repli de 38,5 % à 15,5 millions d'euros contre 25,2 millions d'euros l'exercice précédent. Le groupe souligne que la rentabilité a été pénalisée par les surcoûts des campagnes agricoles et les baisses de prix liées aux surstocks.
Le résultat opérationnel courant s'établit pour sa part à 39,8 millions d'euros, en baisse de 24 %, limitant la marge opérationnelle courante à 4,5 % du chiffre d'affaires. Cette dégradation de la rentabilité est particulièrement nette en Europe, qui voit la marge opérationnelle courante passer de 4,2 % au 31 décembre 2009 à 1,5 % du chiffre d'affaires au 31 décembre 2010.
Par zone géographique, sur la première moitié de l'exercice, les ventes d'Europe ont gagné 15,3% en termes bruts à 635,8 millions. Cette hausse est ramenée à +0,2% à données comparables sur le semestre tandis qu’un recul a été constatée au 2ème trimestre où les ventes ont reculé de 0.9%
Les ventes ont été plus dynamique hors Europe, où la croissance atteint 19,2% ce qui porte les ventes à 248,8 millions (+5,1% à données comparables sur le S1, +5,5% au T2).
Par produits, la Conserve a crû de 25,6% au S1 à 482 millions d'euros, le Surgelé de 3,8% à 220,8 millions, mais ressort en baisse de - 8,6 % en comparables. Les ventes de produits Frais ont progressé de 11,2% à 181,8 millions (+ 4,4% à données comparables).
En guise de perspectives, Bonduelle souligne un contexte économique toujours incertain. Il ajoute que le 2ème semestre sera particulièrement marqué, en termes de chiffre d'affaires et de rentabilité, par les baisses de prix sur les marchés de marque de distributeurs en Europe et en Amérique du Nord.
Si ajoute l’augmentation des matières premières, le groupe a peu de marge de manœuvre dans la fixation de ses prix. Répercuter la hausse du cout des matières premières à ses clients et au consommateur final pourrait lui faire perdre des parts de marché.
En termes de ratio, le dossier est attrayant avec un chiffre d’affaires qui se paye seulement 0.3% la capitalisation. La valeur est vraiment bon marché avec un PER estimé pour 2011 à 16.15. Malgré ces niveaux intéressants, le groupe est trop exposé à la hausse des matières premières et à la concurrence qui réduit considérablement son pricing power. La visibilité est trop réduite pour que nous passions à l’achat sur le dossier.