Les marchés européens décrochent dans le sillage du plongeon de Tokyo qui s’est effondré de 16% en deux jours. Le marché parisien plonge de 3.73%, à 3743 points, pour un plus bas à 3718 et un plus haut à 3820. Le CAC vient ainsi d’effacer les 400 points engrangés depuis le début de l’année et cède désormais 1.75% depuis le 1 er janvier avec déjà beaucoup de volumes puisque 3.4 milliards échangés. Le DAX plonge de 4%, plombé par les valeurs industrielles et énergétiques. L’euro stoxx recule de 3.4%, Londres -2.4%.
Du coté des statistiques, l’indice zew pour l’Allemagne est ressorti en nette baisse et inferieur au consensus, à 14.1 contre 15.7 anticipé.
Coté microéconomie, les valeurs exposées au Japon sont particulièrement malmenées. En premier lieu, les valeurs liées à l’industrie nucléaire alors que la situation dans la centrale Fukushima reste très préoccupante. Areva, après avoir perdu quasiment 10% hier, cède 6.5 %. Dans la même veine, EDF recule de 3.35%. Le titre pâtit également d’une note d’Aurel, qui est passé à la vente sur EDF, avec un objectif à 25 euros, contre 40 précédemment.
Le secteur du luxe, dont le Japon est l’un des principaux débouchés est ébranlé. LVMH dégringole de 4.83%, PPR cède 5.2%
Les constructeurs automobiles, dans l’obligation de suspendre leur production parce qu’ils manquent d’électricité ou de composants, piquent du nez. Plastic Omnium chute de 7.87%Faurecia cède 5.58%, Valeo 2.8%, Renault -3.94%, Peugeot 3.19%.
L’industrie des semi-conducteurs est touchée de plein fouet par l’arrêt de la production au Japon qui produit à lui seul 21% des semi conducteurs dans le monde et 80% des supports silicium, qui sert de base à l’industrie des semi conducteurs. STM lanterne rouge du CAC plonge de 5.21%
Sur le SBF 120, seulement une valeur se distingue à la hausse. Face à la psychose qui entoure l’industrie nucléaire, les énergies alternatives sont à l’honneur. EDF EN s’adjuge 3.08%, à 35.47, pour se retrouver au plus haut depuis 1 an. L’éolien a le vent en poupe à en croire le bond de Théolia, qui s’envole de 11.67%, à 1.34 euros.
Le compartiment bancaire, qui avait permis de limiter la casse hier en se distinguant à la hausse évolue dans le rouge. Société générale recule de 4.5%, Crédit agricole -4.44%, Natixis -4.4%, BNP -3.39%, Axa -3.15%
Parallèlement, face à ce mouvement de panique au Japon, le mouvement de fuite vers la qualité est en train de s'accélérer sur les marchés financiers et renforce l’attrait pour les obligations. Le Bund côte à 3.11% contre 3.28% hier, c’est son plus faible niveau de rendement depuis janvier.
Sur le marché des changes, le yen et le franc suisse se renforcent face aux devises internationales. L’euro cède 0.77% face au dollar à 1.3883. Le dollar recule de 0.56% face au yen, à 81.37. L’euro perd 1.3% face au yen, à 112.97 et recule également de 1.12% face au franc suisse à 1.2790.
L’once d’or chute de 1.37% à 1406$. Par ailleurs, on assiste à un violent décrochage des cours de pétrole, le marché anticipant la baisse de la demande japonaise étant donné que la production est paralysée sur l’archipel. Le brent plonge de 3.25%, à 110$ tandis que le WTI perd 3.64%, à 98.85$. D’ailleurs, on observe une tendance similaire sur l’ensemble des commodities.