Maurel & Prom, figure parmi les plus fortes hausse du SBF 120 en engrangeant 0.88%, à 13.74 euros. Le groupe spécialisé dans l'exploration et la production d'hydrocarbures annonce la cession de 50% de ses intérêts sur différents permis d’exploration en Colombie dont ceux qu’ils détenaient sur Sabanero et Muisca au profit de Pacific Rubiales Energy, un opérateur reconnu en Colombie dans la production d’huile lourde.
Cette opération de cession permet à Maurel & Prom d’encaisser une partie des coûts passés sur ces permis et de récupérer 63.2M$, de partager les activités futures d’exploration sur les différents permis. Maurel &prom va également bénéficier du réseau de transport d’huile à des conditions économiques préférentielles. D’autre part, les parties se sont mises d’accord pour réaliser conjointement sur une base de 50/50 les acquisitions éventuelles de permis d’hydrocarbures entourant Sabanero.
Une opération qui est bien perçue par le marché d’autant plus que ce partenariat stratégique avec un opérateur local reconnu lui permet de partager les coûts d’exploration futurs. Le groupe compte ainsi renforcer sa présence en Colombie où il ne réalise que 8.8% de son chiffre d’affaires.
Plus généralement, le CA par activité est composé à 58% de l’exploration et production de pétrole et de gaz puis à 42% de prestations de forage pétrolier.
La "junior" pétrolière a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires consolidé en progression de 80% à 345,8 millions d'euros, des résultats qui sont ressortis nettement au dessus des attentes du consensus. Pourtant, le titre avait très peu réagit en bourse car ces bons résultats étaient déjà dans les cours.
Au final, c’est un dossier intéressant mais très spéculatif. D’autre part, la plupart des analystes estiment que le groupe est bien valorisé. Seul Aurel est toujours à l’achat en visant 14.50 euros. En effet, le groupe capitalise 1.569 milliards d’euros pour un chiffre d’affaires de 346 millions. La VE (valeur entreprise) sur CA est de 6.32. Le groupe détient également une dette de 406 millions d’euros, donc supérieur au chiffre d’affaires, mais détient près de 2.476 milliards de capitaux propres. Il n’en reste pas moins que le titre se paye 31 fois les bénéfices attendus pour 2011, ce qui valorise très correctement la société. En somme, nous restons neutres sur ce dossier.