Dans un marché parisien rythmé par les annonces de rachats, le dossier GDF Suez, est sous pression et rend 3,11% à 27,40 euros à la mi-journée. Le titre signe une des plus fortes baisses du CAC 40 suite à la décision de Matignon de vouloir geler les prix du gaz.
Le ministre de l’Energie Eric Besson avait déjà annoncé dimanche dernier vouloir changer le mode de calcul des tarifs du gaz « pour les mois qui viennent » afin d’éviter une nouvelle flambée des prix au 1er juillet prochain.
Actuellement, les tarifs du gaz sont indexés à la fois sur les prix du pétrole et sur ceux du gaz à hauteur de 10%. Or, sur ces bases, le maintien de cette formule aurait conduit à une nouvelle hausse des prix en juillet, après celle du 1er avril.
Dans une note consacrée à GDF Suez, Oddo voit dans cette annonce de gel prolongé des prix, un handicap majeur pour le groupe, le premier trimestre représentant 40% de l'activité gazière de GDF Suez. Selon Cheuvreux, un gel d'un an, jusqu'aux élections présidentielles de 2012, pourrait représenter un coût de 400 millions d'euros au groupe. Le broker est à surperformance sur le dossier et table sur un objectif de cours de 34 euros.
Egalement malmené en bourse, EDF redonne 3,60% à 28,48 euros. Le titre fait actuellement figure de lanterne rouge sur le CAC 40. Dans un communiqué, Matignon a indiqué ce matin, que les prix de l'électricité pour les ménages augmenteraient de 1,7% au 1er juillet 2011 et de 1,2% au 1er juillet 2012. Au total, jusqu'au 1er juillet 2012, les tarifs de l'électricité augmenteront de 2,9%.
