L’inflation, enjeu majeur de l’année 2011 est au centre du débat économique aujourd’hui. Le CPI, c’est-à-dire l’indice des prix à la consommation a été publié pour l’ensemble de la zone euro, et dévoile sans surprise que l’ensemble des prix à la consommation continue de grimper dans tous les pays membres.
D’abord au Royaume-Uni, où le CPI a progressé de 0.5% en mars, ce qui représente une hausse de 4.4% sur l’année. Avec un tel niveau d’inflation, la BOE va devoir résoudre une équation de plus en plus complexe avec d’un coté une hausse des prix de 4.4% sur l’année, difficilement absorbable par les ménages et d’autre part des pires ventes au détail qui ont plongé de 1.9% en mars. Cette chute des ventes aux détails est la plus rapide et la plus forte qui a été observé depuis 16 ans. Le marché ne semble pas parier sur une hausse des taux imminente, le sterling reste au plus bas depuis 5 mois et demi face à l’euro. La monnaie unique progresse de 0.67%, idem pour le dollar qui progresse de 0.45%. Pour couronner le tout, le déficit de la balance commerciale a atteint un nouveau record. La place londonienne quant à elle recule de 0.8%.
En Allemagne, l’indice des prix à la consommation est également orienté à la hausse. Comme au Royaume-Uni, le CPI a progressé de 0.5% en mars, mais en glissement annuel, l’inflation ressort à 2.1%, proche du seuil clef fixé par la BCE.
D’autre part, le marché était attentif à la publication de l’indice zew qui prend la température du climat économique et de la confiance. La perception sur les conditions actuelles s’est améliorée en avril pour atteindre 87.1 contre 85.4 en mars. Concernant les anticipations des chefs d’entreprises sur l’évolution du climat économique, c’est catastrophique.
L’indice a plongé de 14.1 en mars pour tomber à 7.6 en avril. On est très loin de la moyenne historique de l'indicateur, qui est de 26,6 points. Une explication à cette dégringolade tient au constat selon lequel l’enquête à été réalisé dans la semaine où est survenu le séisme. Les économistes tablaient sur un zew qui camperait au seuil des 10 points, la détérioration est donc beaucoup plus forte qu’anticipée. Un recul de la confiance dut à l’augmentation du prix des matières premières qui pèse sur le pouvoir d’achat du consommateur et sur les marges des entreprisse. En effet, les prix de l'énergie pour les ménages en Allemagne ont bondi de 10,1% sur un an en mars, et ceux du carburant se sont envolés de 11,2%. Le président de l’institut qui calcule le Zew a d’ailleurs déclaré que l’envolée des prix pourrait conduire à des effets de second tour, engendre des risques qui pèsent sur la reprise ce qui inciterait fortement la BCE à durcir sa politique monétaire.
En Espagne, les prix à la consommation ont grimpé de 3.3% en glissement annuel au mois de mars. Madrid surperforme les autres places européennes et cède 0.11% Au Portugal, la place financière recule de 0.73% alors que les prix à la consommation ont bondit de 1.6% en mars ce qui porte la hausse à 4% en rythme annualisé.
En France, le marché reste ancré en territoire négatif. L’indice figure parmi les pires performances et recule de 1.08% ; à 3995 points. Le déficit des transactions courantes s'est creusé en France en février, le déficit a ainsi atteint 5,2 milliards d'euros, contre 4,1 milliards d'euros en janvier.
Sur le marché des changes, l’euro reprend des couleurs pour s’échanger à 1.4465 face au dollar. Le billet vert recule de 0.2% face au yen à 84.33. La parité yen : euro est stable à 121.96.
L’once d’or continue de se replier à 1465$ l’once. Les cours du pétrole qui ont subit des prises de bénéfices la veille, reprennent le chemin de la hausse. Le WTI grappille 0.21%, à 110.15$ tandis que le brent bondit de 0.89%, à 124.52$